Pour sûr que s'il y avait un concours de Mister et Miss univers du racisme et de la connerie, nous ferions coup double ! Bravo Khadidja ! A croire que la jeunesse n'est pas toujours gage de mieux ! J'ai lu les dernières déclarations du coordinateur du FLN à propos des sénatoriales. Il a qualifié les résultats et la victoire de son parti de «halal» ! C'est-à-dire que dans l'immensité linguistique du bréviaire politique, dans l'énorme réservoir d'expressions et de qualificatifs que les langues, toutes les langues ont mis à notre disposition en principauté de Dézédie, il n'y avait que «ça» à trouver ? A placer ? A balancer à notre figure ? Le «halal» d'une élection ? Et nous revoilà donc partis, avec un personnel dit «jeune et neuf» sur les mêmes dichotomies prises, empruntées au discours islamiste et aux grilles de lecture poilues. Le halal et le haram ! Les succursales terrestres des tribunaux divins sont donc ouvertes ! Ont-elles seulement été fermées, sous prétexte de rajeunissement des écuries ? J'en doute ! Hier est encore aujourd'hui, que nous classions ainsi les choses. Le halal. Et le haram. Le licite. Et l'illicite. Le yadjouz. Et le la yadjouz. Les odeurs de bûchers ne sont jamais loin lorsque l'on trouve normal, voire banal d'étiqueter ainsi nos actes et comportements. Qui fabrique ces étiquettes ? Et surtout qui s'arroge par procuration céleste le droit de les coller sur les fronts des uns et des autres ? Toi, tu es halal ! Toi, t'es un oulid ou bent lah'ram ! Le FIS ne faisait pas autre chose. Ses bras armés, non plus. Je fume du thé sans label précis, et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.