Lancée en 2016, la plateforme «Freehali» de mise en relation entre freelancers et entreprises compte aujourd'hui 6 900 utilisateurs dans 48 wilayas. Un nombre «en constante évolution» depuis le lancement de la plateforme, affirme Walid Benblidia, un des trois membres fondateurs de «Freehali», qui promet de nouvelles fonctionnalités pour cette année 2019. «Freehali», qui signifie en langage courant «trouve-moi une solution», est à l'initiative de trois informaticiens de la wilaya de Blida : Walid Benblidia, Hachioji Chakib et Takjout Ramzi. L'idée de créer un outil qui répertorie les freelancers algériens exerçant dans différents métiers est née, explique Walid Benblidia, d'un constat : «Un manque de visibilité des compétences algériennes dans différents domaines auprès des entreprises.» «Freehali tente, depuis son lancement, de connecter les compétences qui existent sur le marché du travail, aux entreprises pour répondre à leurs besoins. En passant par la plateforme, les intérêts des deux parties sont protégés. Grâce à un système d'évaluation, l'entreprise peut s'informer sur la qualité du travail du freelancer. Ce dernier répond à la proposition du client, négocie le prix de la prestation, et entame le travail une fois que la somme du contrat sera versée sur le compte de la plateforme», poursuit notre interlocuteur. Il ajoute que ce système d'évaluation différencie la plateforme «Freehali» des autres sites d'annonces. C'est également une manière de stimuler les freelancers et de les inciter à donner le meilleur d'eux-mêmes, en créant une concurrence saine. «Freehali», qui entame sa troisième année d'exercice, attire de plus en plus les entreprises. Selon Walid Benblidia, les services de la plateforme sont sollicités par de grandes entreprises pour répondre à certains de leurs besoins. Cet intérêt grandissant pour la plateforme a permis à l'entreprise Sarl Freehali d'élargir son équipe pour répondre à la demande. Les fondateurs de cette start-up aspirent même, dans un avenir proche, à exporter les services offerts par «Freehali». Le Maghreb, comme première étape «Une fois que nous aurons mis en place une base de compétences conséquente et classée par domaine, nous planifierons d'exporter nos services, dans une première étape, vers les pays du Maghreb. D'ailleurs, nous sommes partis récemment en Tunisie à la rencontre de potentiels clients. L'objectif est de permettre aux freelancers algériens de travailler avec des entreprises étrangères», indique M. Benblidia. Il ajoute que des chefs d'entreprises algériens basés à l'étranger ont sollicité les services de la plateforme. Il explique que les besoins de ces derniers sont motivés par plusieurs facteurs notamment le coût de la prestation et la facilité de communication. «Les services de la plateforme intéressent la diaspora. Cette année nous avons eu comme client des Algériens installés en France, en Suisse et aux Emirats, ces derniers cherchaient à travailler avec de jeunes Algériens. Cet intérêt est motivant pour nous et confirme le talent de nos freelancers et leur assiduité», ajoute-t-il. Toujours dans l'optique d'améliorer les services de la plateforme «Freehali», une application mobile est en cours de développement, informe Walid. Celle-ci aura un système de chat, ce qui facilitera la communication entre clients et freelancers. En outre, le paiement électronique sera également intégré à la plateforme dans un avenir proche. En version arabe et française, la plateforme «Freehali» propose une panoplie de services. Classés par rubrique, l'utilisateur y trouve des services dans divers domaines comme le graphisme et design, le business et consulting, la programmation et informatique, le marketing et publicité, la rédaction et traduction, l'image et vidéo, ainsi que musique et audio. L. A.