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La conduite autonome revue et corrigée
Innovations technologiques
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 01 - 2019

Nvidia invente un nouveau niveau de conduite autonome, le 2+. Une stratégie pour présenter un système, baptisé Drive Autopilot, plus fiable grâce à sa puce Xavier SoC et à l'intelligence artificielle.
Spécialiste des processeurs graphiques bien connus des amateurs de jeux vidéos, Nvidia s'intéresse aussi à l'automobile. Au CES (Salon des innovations) de Las Vegas, il a présenté sa puce pour rendre la conduite (semi-)autonome de niveau 2 plus performante. Il invente même le vocable «niveau 2+». Le cœur de cette technologie est la puce Xavier SoC. Ce petit bijou électronique peut faire 30 billions (30 millions de millions) de calculs à la seconde. De plus, elle dispose d'une architecture adaptée pour la redondance et la diversité. Xavier utilise 6 types de processeurs et 9 milliards de transistors. De quoi traiter un grand nombre de données en temps réel.
Cette puce Nvidia, déjà en production, est contrôlée par le logiciel Drive Autopilot pour les aides à la conduite. Ce système, associé au soft Drive AV, a une vision à 360° et peut gérer le pilotage autonome sur autoroute depuis l'entrée jusqu'à la sortie, avec l'aide d'une cartographie HD. Il gère le freinage automatique, le régulateur de vitesse et le maintien de voie.
Le trio et l'intelligence artificielle Drive IX sont également utiles pour la détection des différents usagers et obstacles, même en conduite manuelle. Nvidia promet en tout cas moins d'erreurs et d'approximations. Sa technologie doit éviter les incohérences et les hésitations. Elle arrivera dans les systèmes de ZF et Continental, et donc dans de nombreux modèles, dès 2020.
Livraison autonome selon Continental
Le manufacturier de pneus Continental imagine aussi des solutions autonomes. Il vient de présenter à Las Vegas un système de livraison autonome avec des robots pour amener le paquet devant la porte.
Au CES de Las Vegas, Continental – via son département châssis et sécurité – a imaginé le CUBe, alias «Continental Urban Mobility Experience» (expérience de mobilité urbaine). Il s'agit d'une solution de livraison 24h/24, 7j/7 via des camionnettes autonomes. Mais pas de livreur à bord. Le dépôt du colis chez le destinataire sera confié à des robots à l'allure canine. Chaque CUBe peut accueillir plusieurs de ces robots-chiens pour un déploiement logistique efficace pour les derniers mètres. De plus, ils livreront aux heures de bureau pour les entreprises et à d'autres moments chez les particuliers, selon leurs préférences. Ce concept entend préfigurer un marché du transport de biens autonome appelé à se généraliser dans la décennie à venir. Du moins en milieu urbain.
La navigation à la demande
En partenariat avec Alexa d'Amazon, Here propose un service de navigation à la demande pour les constructeurs. Ils pourront ainsi offrir un service personnalisé et connecté à leurs clients.
Plutôt qu'un simple logiciel de navigation intégré dans le système d'infodivertissement, Here propose une autre solution aux constructeurs automobiles. Dévoilé au CES de Las Vegas, cette formule «à la demande» entend offrir aux systèmes embarqués la même souplesse que les apps des smartphones. Forcément connectée, cette navigation peut non seulement se mettre à jour en permanence et utiliser un cloud pour avoir des infos en temps réel. Elle peut aussi être personnalisée par le constructeur tout en étant configurable par l'utilisateur. Here indique que ce système est également duplicable sur un smartphone pour une navigation en porte-à-porte. Cette navigation pourra profiter des données des différents véhicules, via leurs fonctions de conduite autonome, pour connaître la situation routière en temps réel. Outre le fait d'offrir un itinéraire intégrant les modifications du réseau routier ainsi que les infos trafic, cette solution connectée peut permettre au conducteur de payer le service à la carte (abonnement forfaitaire ou tarif en fonction de l'utilisation). Les constructeurs, et leurs partenaires, peuvent également introduire ou de mettre en avant dans la cartographie des informations sélectionnées.
La navette connectée et partagée
Bosch a présenté une navette électrique autonome connectée au Salon des technologies de Las Vegas, le CES. Cet engin high-tech à 4 places se réserve par smartphone avec possibilité de partage de course.
Cette solution de mobilité autonome prend la forme d'un véhicule électrique autonome de 4 places. Connecté, il se réserve via une app par smartphone. Elle servira aussi au paiement. Il est même possible de partager la course selon le principe du hop on. D'autres passagers sur l'itinéraire pourront ainsi rejoindre la cabine. Ce qui diminuera le coût de la course. Le véhicule est bien sûr bardé de capteurs et de caméras pour se déplacer de manière autonome en milieu urbain. Rien de bien révolutionnaire, du moins dans le chef d'un concept de mobilité urbaine du XXIe siècle (la demande devrait croître d'ici 2025). Ce qui l'est plus, ce sont les services proposés.
Les grands écrans permettent de regarder des vidéos ou de participer à une vidéoconférence grâce au wi-fi à bord. Le vitrage généreux est également capable de diffuser des images. Un service de conciergerie donne accès à un tas d'informations en tous genres (actu, météo, tourisme) avec la possibilité de réserver à l'avance restaurant, concert, hôtel, billet de train…
La navette dispose aussi de caméras surveillant l'habitacle. Celles-ci pourront détecter l'oubli d'un objet (sac, tablette, smartphone, bagage, etc.) et avertir l'utilisateur par smartphone. Ces caméras serviront également à déceler des problèmes de propreté. Le cas échéant, le système organisera son nettoyage. Tout comme il renverra la navette, seule, vers un point de charge en fonction de la capacité de la batterie et de l'anticipation de ses besoins en fonction de la météo, de la climatisation et du trafic.
La voiture qui marche
Hyundai a présenté un véhicule étonnant au Salon des nouvelles technologies de Las Vegas, capable de marcher et même de gravir des chemins escarpés !
Le CES est l'occasion de voir des prototypes technologiques parfois futuristes : de la télé qu'on enroule à cet étrange engin de Hyundai. Le Walking Car Concept «Elevate» est un prototype de véhicule vraiment passe partout. Il peut évidemment rouler tranquillement sur la route. Mais quand le terrain se complique, l'Elevate se transforme. Il peut élever sa garde au sol pour passer au-dessus d'obstacles. Et si ce n'est pas suffisant, il déploie ses «jambes» pour marcher. Les terrains escarpés ne posent plus de problème. Ce concept est avant tout imaginé comme engin d'exploration ou industriel ainsi que de véhicule de sauvetage ou médicalisé. En cas de catastrophe naturelle, par exemple, il pourra accéder aux endroits les plus reculés et inaccessibles avec un 4x4 classique.


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