Les bénéficiaires de ces 70 logements sociaux-participatifs (LSP) ont rendu public un long réquisitoire à l'encontre de l'organisme maître de l'ouvrage et promoteur, coupable, selon ces requérants, «d'être responsable de la lenteur enregistrée dans la conduite des travaux». Selon les représentants des souscripteurs «il est anormal qu'un tel projet, lancé en 2008, reste encore inachevé avec d'importants glissements de délais», s'indignent les représentants des souscripteurs, qui s'en prennent principalement à la Direction régionale maître de l'ouvrage, «coupable d'avoir toléré de telles dérives de l'entreprise de réalisation». Ces souscripteurs prennent tout le monde à témoin et «mettent à l'index les malfaçons des trottoirs réalisés hors normes, les canalisations d'eau qui éclatent çà et là et les buses des eaux usées qui sont encore à l'état d'excavations à ciel ouvert». Les représentants des souscripteurs de ce projet immobilier réagissent avec une virulence extrême : «Nous accusons les responsables de la Direction régionale maître de l'ouvage de tolérer les retards de l'entreprise qui avait lancé ce projet de réalisation des travaux VRD en avril 2016 et qui, à ce jour, n'a pas honoré les termes du contrat», lancent ces souscripteurs, qui sont formels. «Nous avons sollicité les autorités locales qui à ce jour, dégagent leur responsabilité alors que nous sommes des citoyens algériens. Il n'est pas normal que ces gestionnaires fuient leurs responsabilités», renchérit un autre requérant qui ajoute : «Nous avons terminé les opérations de raccordement à l'eau potable et au réseau électrique à nos frais ; nous avons fait ce que nous avons pu. Nous demandons à ce que le maître de l'ouvrage règle sa part du contrat», fulmine ce dernier. La requête de ces souscripteurs est violente et précise que «le projet des 70 logements LSP de Koléa remonte à l'année 2008, date de sa mise en chantier ; il a fallu attendre novembre 2017 pour que s'effectue la remise des clés». Ces souscripteurs révèlent en outre que «les travaux de réalisation des VRD ont été entamés en novembre 2016 pour un délai contractuel fixé à six mois. Ces mêmes travaux ont été pris en charge par une entreprise privée, qui a longtemps prétexté que le maître de l'ouvrage ne lui a pas réglé certaines situations». Ces mêmes souscripteurs viennent récemment interpeller les autorités concernées : «Nous interpellons le wali de Tipasa et le ministre de l'Habitat afin qu'ils constatent de visu ces anomalies ; ce n'est pas normal qu'un tel projet, celui des 70 logements LSP de Koléa, qui a été lancé en 2008 reste encore inachevé pour des travaux qui n'ont pas été menés à terme», s'indignent les représentants des souscripteurs, en indiquant qu'«il a fallu attendre novembre 2017 pour que s'effectue la remise des clés, après bien entendu une intense mobilisation des souscripteurs, via des requêtes adressées aux autorités publiques» . Houari Larbi