La colère des souscripteurs au projet des 64 Logements LPA (ex-LSP) de Taâzibt, dans la commune d'Azazga, ne cesse d'aller crescendo. Et après avoir épuisé toutes les voies possibles pour se faire entendre, les pré-acquéreurs décident de sortir dans la rue et déverser leur colère à la face des autorités. C'est ainsi qu'ils organiseront un rassemblement de protestation devant le siège de la daïra d'Azazga pour dire non à la révision des prix de cession des logements, telle que présentée par le promoteur en charge de leur réalisation. Les pré-acquéreurs ont déjà épuisé d'autres moyens pour amener le promoteur à reculer devant sa décision injustifiée aux yeux des intéressés. Parmi les actions menées, citons une entrevue avec le directeur du logement et des équipements publics (Dlep) qui leur a affirmé que cette augmentation n'aura pas lieu et qu'une telle procédure n'est pas tolérée. Cette augmentation des prix de cession qui serait justifiée par ceux des matériaux de construction ne devrait en aucun cas, si elle doit avoir lieu, dépasser les 10% du prix d'engagement. Seulement, le promoteur a invité les pré-acquéreurs à procéder à un complément de versement à hauteur de l'avancement des travaux, soit 35%. Les mécontents qui ont déjà décidé de ne plus effectuer de versements en espèces, comptent exiger aussi le strict respect des clauses contenues dans le cahier des charges, particulièrement celles relatives au délai de livraison. A propos justement du respect des délais de livraison, différents projets LSP connaissent des retards considérables, voire des imperfections et des irrégularités dans leur réalisation. Le cas des souscripteurs au projet 74/144 logements LSP de Tamda, dans la localité de Ouaguenoun, au nord de Tizi Ouzou, illustre bien cette situation des plus intenables. Visiblement en colère, les souscripteurs se sont adressés dernièrement au premier responsable du secteur du logement au niveau de la wilaya à travers une requête, dont une copie a été adressée à la daïra d'Ouaguenoun, dans laquelle le collectif des souscripteurs a fait état d'un énorme retard dans la réalisation de ce projet lancé depuis 2008. En plus de ce retard énorme, il est dénoncé dans le même document les importantes modifications opérées par le promoteur et qui sont contraires aux plans arrêtés au niveau du service de l'urbanisme. Parmi les modifications, sans aucune consultation préalable des concernés, les rédacteurs citent les entrées des cages d'escaliers des deux bâtiments B7 et C7 qui, au lieu d'être aménagées à l'intérieur de la cité, l'ont été dans le sens inverse, c'est-à-dire, à l'extérieur. Dans la localité de Tizi Ghennif, commune située au sud de Tizi Ouzou, les acquéreurs des 50 LSP grondent toujours. La raison ? Depuis plusieurs mois ils attendent le lancement VRD de ce projet lancé en 2006 dont les travaux sont réalisés par l'agence foncière de Boghni. Ne voyant rien venir, quelques-uns ont décidé d'occuper leurs logements sans qu'ils ne soient complètement réglés financièrement et sans qu'ils ne soient alimentés ni en électricité et encore moins en eau ou en gaz. Ces logements qui devaient être livrés en 2009 accusent un énorme retard dans leur réalisation. Même topo dans la commune de Draâ El Mizan où les acquéreurs des 40 logements LSP vivent dans des conditions difficiles. Près de trois années après avoir occupé leurs logements, ces derniers ne sont toujours pas raccordés au réseau d'électricité et de gaz naturel. Cette situation n'est pas propre aux projets implantés dans les localités citées plus haut. Bien au contraire, elle tend à se généraliser, constituant du coup une source de colère et de protestation.