Le MC Alger voit ses objectifs 2018-2019 se rétrécir telle une peau de chagrin. Eliminés en quarts de finale de la LDC par l'ES Sétif, puis en Coupe d'Algérie, mercredi passé par le NA Hussein-Dey, et distancés en championnat par leurs concurrents habituels, l'USMA et la JSK, les Mouloudéens n'ont plus rien que la coupe arabe pour sauver leur saison. Et, miracle aidant, une possibilité de reprendre des illusions pour le titre national sous conditions. L'élimination en Coupe d'Algérie face au NAHD, en huitièmes de finale, a fait mal aux fans des Vert et Rouge. Très mal même, sachant que même si l'adversaire évoluait dans son jardin, celui-ci n'avait pas recouvré tous ses moyens après une âpre bataille, deux jours plus tôt en seizièmes de finale-bis (retour) de la Coupe de la CAF face aux Libyens d'El-Ahli Benghazi. Une sortie de piste qui a valu aux joueurs, aux dirigeants et à l'entraîneur et son staff les pires insultes à la fin de la rencontre de mercredi passé. Tellement ce jour, le MCA a renouvelé une de ses pires prestations depuis le départ de Bernard Casoni. Et la déception des fans mouloudéens n'a, une fois n'est pas coutume, pas été pour faire bouger les choses au niveau de cette équipe appelée à se révolter dès cet après-midi face à l'ogre requinqué de l'Entente de Sétif. Celui par qui les malheurs du Mouloudia d'Alger ont commencé en septembre dernier après une élimination en ligue des champions d'Afrique puis une (première) défaite à domicile en championnat. A l'époque, ce double affront avait valu la mise à la porte de l'entraîneur français Bernard Casoni dont le travail était unanimement salué et par les amoureux du club de la capitale et par ses pires détracteurs. Aujourd'hui, non seulement l'équipe ne gagne plus mais ses prestations sont des plus médiocres. Un constat qui intrigue les observateurs qui n'arrivent pas à comprendre comment une formation qui a conservé le plus gros de son effectif si brillant durant les trois mois travaillés sous Casoni et qui a été renforcé qualitativement durant les deux précédentes périodes d'enregistrement (mercatos d'été puis d'hiver) n'arrive pas à produire du beau jeu. Et à gagner devant des adversaires supposés (ou réellement) moins performants dans le championnat national. Et l'exemple de la victoire sans «saveur» remportée face au DRB Tadjenant (4-1) est le parfait paradoxe d'un ensemble mouloudéen en réussite durant certaines de ses sorties officielles depuis l'arrivée d'Adel Amrouche mais qui ne trouve pas grâce aux yeux des puristes supporters du Mouloudia ou de simples téléspectateurs. Les explications souvent fantaisistes livrées aux médias par l'ex-sélectionneur du Kenya ne contentent plus grand monde au sein de la famille mouloudéenne. Si bien que l'avenir de l'enfant de Kouba à la barre technique des Vert et Rouge était une question à laquelle le DGS/MCA, Kamel Kaci-Saïd, devait répondre urgemment. Elle est toujours d'actualité en dépit des «assurances» fournies par l'ancien ailier gauche du Zamalek et du RCK à son entraîneur sérieusement bousculé à la fin de l'explication perdue devant le NAHD. KSK est, à en croire des informations persistantes, lui-même dans l'œil du cyclone : le parrain du club doyen, la Sonatrach en l'occurrence, n'entendant pas passer sous silence ces ratages à répétition pour une équipe choyée comme jamais. L'investissement de la firme pétrolière estimé depuis le come-back, en juillet 2017, de Kamel Kaci-Saïd à 2 milliards de dinars. Une manne dépensée exclusivement dans la gestion du fonds de roulement et des salaires. Les «projets» annoncés (centre d'entraînement, location du stade du 5-Juillet, etc.) n'ayant été que de vagues effets d'annonce qui n'ont, étrangement, pas bluffé les mouloudéens. Des mouloudéens qui croyaient en les belles promesses faites par les hauts responsables du pays de faire du centenaire du MCA un faste sportif et non pas une manifestation durant laquelle on fête un quelconque anniversaire où l'on mange et on chante pour se retrouver, au détour des festivités, SDF déstructuré et donc sans visibilité pour l'avenir. Un «drame» devant lequel les «historiques» du Doyen qui sont encore de ce monde doivent dénoncer… M. B.