Le P-dg de la Société des énergies renouvelables SKTM (Sharikat kahraba wa takat moutajadida, filiale du Groupe Sonelgaz) Chahar Boulakhras a affirmé, hier, que l'Algérie n'était pas en retard dans ce domaine, notamment avec le lancement d'un plan de développement des énergies renouvelables de 22 GW à réaliser à l'horizon 2030 dont 13,5 gigawatts d'énergie photovoltaïque. Selon le P-dg, les grands projets inaugurés dans cette perspective ont permis déjà d'installer des capacités de production électrique de l'ordre de 350 mégawatts. SKTM est, depuis quelques années, le principal opérateur ayant investi dans le développement des énergies renouvelables en Algérie et son P-dg qui s'est exprimé, hier, à l'occasion de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» de la Chaîne 3, a rappelé que sa société était chargée de mettre en œuvre les premiers projets, dans le cadre du programme national des énergies renouvelables, à partir de 2012. «L'Algérie mise sur les énergies renouvelables qui sont placées comme priorités nationales à travers des actions concrètes», affirme M. Chahar Boulakhras, précisant que le gouvernement a mis en place une stratégie visant à réduire «sensiblement» et «graduellement» les centrales électriques à gasoil. Ainsi, tous les moyens ont été mis en place afin d'assurer une transition énergétique permettant de passer à une énergie propre. Pour ce qui concerne les filières photovoltaïque et éolienne, M. Chahar Boulakhras a soutenu qu'elles n'ont commencé à être développées, qu'à partir de 2010 dans le monde, ce qui lui permet d'affirmer que «l'Algérie, contrairement à une idée reçue, n'est aucunement en retard pour ce qui concerne l'exploitation de ces types d'énergies». Le responsable a annoncé qu'à l'horizon de 2030, le pays envisage d'atteindre un «mix énergétique» de 27% en énergie renouvelable, passant successivement par une phase expérimentale, suivie d'une seconde se traduisant par une intégration industrielle et une troisième phase se traduisant, à partir de 2021, par un déploiement à vaste échelle des supports de production de ces types d'énergies. Et parmi les projets en phase de maturation avancée, celui de 200 mégawatts, dont l'appel d'offres a déjà été lancé. Par ailleurs, il a indiqué qu'une production de 50 mégawatts en énergie électrique hybride, conçue d'après une technologie qui associe des énergies renouvelables telles que le solaire et l'éolien, et les combustibles fossiles est prévue dans le sud du pays. Les nouveaux projets de valorisation énergétique solaire et éolienne pour la production de l'électricité dans le sud du pays visent à «réduire» la dépendance des centrales électriques du sud du pays de l'énergie fossile et son coût de transport vers ces wilayas. Concernant l'exportation de ce type d'énergie vers des pays tiers, l'intervenant a précisé qu'elle figure dans l'agenda « si les conditions sont réunies», mais également que la demande soit au diapason et que les équipements de transfert d'énergie soient installés. Ilhem Tir