Hier et pour la cinquième journée consécutive, les recherches se sont intensifiées au niveau de l'oued Eddous, au sud de la ville de Bouira, sur une douzaine de kilomètres, à la recherche du corps du jeune Mohamed Achour, l'agent de la protection civile emporté par les eaux pluviales le jeudi dernier, tombé dans un avaloir près de la RN5, alors qu'il venait de porter assistance avec ses camarades, aux familles de la cité 250 logements, dont les maisons situées au rez-de-chaussée des bâtiments, étaient inondées par les eaux de pluie. Ainsi, hier matin, après quatre jours de recherches au niveau surtout des canalisations souterraines existantes au niveau de la ville de Bouira et après le balayage par des équipes spécialisées , de tout le périmètre sur une longueur de plus de 2 375 mètres, et après avoir eu la conviction que désormais le corps ne se trouvait plus dans ces canalisations, une nouvelle stratégie a été adoptée lors d'une mini conseil tenu au niveau de la cellule de crise de la Protection civile , en présence du colonel Moulay, directeur de wilaya de la protection civile, ainsi que deux autres colonels, dépêchés depuis la direction générale de la protection civile dont celui des interventions et des secours. A l'issue de cette rencontre, il a été décidé de renforcer en effectif tout le périmètre compris entre la bouche des canalisations venant de la ville de Bouira jusqu'au barrage de Tilesdit, soit sur une distance de 12 kilomètres. Tout au long de cette distance, tant à l'intérieur de l'oued où des équipes de plongeurs s'attelaient à prospecter chaque coin et recoin , qu'au niveau des deux rives, où d'autres agents balayeurs , des sapeurs pompiers mais également d'autres agents dépêchés depuis les autres wilayas limitrophes ainsi que de la Direction générale, aidés par une équipe cynotechnique avec une douzaine de chiens, essaient de déblayer et de fouiller au niveau des branchages et autres détritus qui se sont amassés après la chute du niveau des eaux. Pendant ce temps, d'autres équipes de nageurs, faisaient des plongées au niveau du barrage Tilesdit à la recherche du corps de leur collègue, Achour Mohamed, disparu depuis jeudi dernier, emporté par les eaux et entraîné dans les canalisations souterraines, qui datent de l'ère coloniale et qui débouchent sur l'oued Eddous, lequel déverse un peu plus en aval, à quelques 12 kilomètres, ses eaux dans le barrage Tilesdit, un barrage qui compte parmi les plus grands d'Algérie avec 165 millions de M3 et qui s'étale sur plus de 3 kilomètres et une profondeur de plus de 100 mètres au niveau de la digue. C'est dire le défi auquel sont confrontées les équipes de la protection civile pour retrouver le corps de l'agent Achour Mohamed, lequel corps, eaux pluviales aidant, pourra largement être recouvert par la vase. Y. Y.