Au pied du podium d'un championnat de ligue 1 Mobilis dominé par l'USM Alger, le Paradou AC aspire à mieux que lors de sa première saison parmi l'élite lorsque l'équipe entraînée par l'espagnol José-Maria Noguès a bouclé le challenge national en 7e position avec 42 points. Au bout de la 20e journée, l'équipe du quartier de Hydra comptabilise 30 points soit un de moins que lors de la saison écoulée à la même étape. Ceci malgré le changement de staff, le portugais Chalo ayant succédé à Noguès qui a rejoint le CABBA avant d'être débarqué du banc du Ahly bordjien et du départ d'une ribambelle de jeunes et talentueux joueurs à l'exemple de Chahrour (CSC), El-Melali (SCO Angers, France), Benkhelifa (JSK), Arous (MCA) et Meziani (ES Tunis). Nul besoin de rappeler la qualité du réservoir de l'académie de l'ex-JMG qui a encore fourni de nouvelles pépites à l'exemple de Zorgane, Boudaoui, Hamoudi, Loucif et autre Naïdji. Ce dernier, avant-centre de son état, ne cesse de faire parler la poudre. Lundi contre la JS Kabylie de Franck Dumas, invincible depuis son élimination en coupe d'Algérie face à Ghriss (32es de finale), les Pacistes ont réédité l'exploit de l'exercice écoulé face au même adversaire (2-0 grâce à un doublé de Zakaria Naidji, auteur désormais de 13 réalisations en 19 matchs joués devançant largement le congolais de l'USM Alger, Ibara (7 buts) en sus d'une autre réalisation face à l'USMH en huitièmes de finale de la coupe d'Algérie. Une efficacité dont l'enfant de Bordj Bou-Arréridj a fait preuve lors de l'exercice écoulé en inscrivant 11 buts en 23 rencontres disputées dont 3 sur penalty (contre aucun penalty cette saison). A lui seul Naïdji a inscrit plus de la moitié des buts du Paradou en championnat (25). La production de Naïdji ne saurait être possible sans l'apport d'un groupe de joueurs de qualité, tous formés au PAC. Un vivier qui bouscule les grands du football national en témoignent son actuel classement et les prestations fournies chaque week-end. Des équipes mieux nanties comme l'ESS et le MCO ont fait les frais de cette fraîcheur dégagée par la nouvelle vague de footballeurs qui, malheureusement, est mal récompensée. Sans base populaire, le Paradou AC continue de souffrir à l'occasion des grands rendez-vous, les derbies notamment (aucune victoire en six matchs joués face aux clubs algérois) malgré une prestance de premier ordre de Boudaoui and co. Une envergure que le PAC, fondé en 1994, pourrait atteindre sous peu à condition que la direction du club réussisse à retenir certains de ces cadres convoités aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Un pari risqué que de miser sur les sommets qui, par le passé, ont fait des victimes qui ont pour noms OMR, RCK et ASMO, clubs formateurs par excellence qui ont flâné (ou lieu de planer) à cause de l'entêtement de leurs dirigeants à vouloir conquérir les cimes en misant sur le seul potentiel humain et technique de leur effectif. Avec 25 ans d'existence, le PAC peut-il se permettre un tel luxe ? M. B.