Le ministère de l'Education nationale a invité les dix syndicats du secteur pour une réunion sur le dossier du statut particulier, prévue pour aujourd'hui. Les six syndicats regroupés au sein de l'Intersyndicale ont décidé de boycotter cette rencontre. Ils expliquent que le dossier du statut a été déjà soumis à une commission ad hoc et que la tutelle veut seulement gagner du temps. Les syndicats ont prévu une conférence de presse aujourd'hui dans le cadre de la confédération des syndicats autonomes. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'Unpef, le Snapest, le Cnapest, le Satef, le CLA et le SNTE n'assisteront pas à la réunion qu'organise le ministère de l'Education aujourd'hui à Alger sur les dysfonctionnements du statut particulier des travailleurs du secteur. Les six syndicats n'ont pas également répondu présents, lundi dernier, lors de la réunion sur le dossier des œuvres sociales. Pourquoi ? Tout simplement, expliquent les syndicats «ces deux réunions sont inutiles et la tutelle veut seulement gagner du temps». «Lors des dernières réunions bilatérales avec la tutelle, on nous a expliqué que le dossier du statut particulier a été soumis à l'étude au niveau d'une commission ad hoc, donc quel est l'objectif de la réunion de demain (aujourd'hui ndlr) et si le dossier n'est pas au niveau de la commission, pourquoi nous avoir menti ? Nous sommes déboussolés, on ne sait pas si on nous a menti ou non, en nous disant que le dossier est au niveau de la commission! Et c'est ce qui nous a poussés à prendre la décision du boycott», a expliqué Meziane Meriane coordonnateur du Snapest. D'ailleurs, poursuit-il, «nous avons travaillé pendant trois ans sur ce dossier, si au bout de trois ans nous n'avons pas réussi à trouver des solutions aux dysfonctionnements, comment voulez-vous que l'on réussisse à trouver des solutions en une rencontre ?». Au total, souligne Boualem Amoura, président du Satef, 52 réunions ont été tenues pour revoir les dysfonctionnements du statut particulier. Ce qu'il propose c'est que la tutelle donne son accord pour élire des représentants syndicaux au sein de la commission ad hoc autrement, dit-il, «nous allons nous retrouver comme en 2011, après 30 réunions de travail, les propositions des syndicats n'ont pas été prises en compte et ce sera le retour à la case départ». La réunion d'aujourd'hui, souligne-t-il, «c'est uniquement pour gagner du temps et nous occuper puisque si le dossier a été transmis, comme on nous a dit, à la commission ad hoc, qui est composée des cadres des ministères de l'Education, de l'Enseignement supérieur, de la Fonction publique et des Finances, nous n'avons plus rien à faire, nous les syndicats». D'où la décision de ne pas y assister. Par ailleurs, les syndicats qui s'apprêtent à revenir à la contestation, comptent organiser aujourd'hui une conférence de presse dans le cadre de la confédération des syndicats autonomes qui regroupe près de treize syndicats de différents secteurs. S. A.