Le ministère de l'Education nationale a invité les dix syndicats autonomes de son secteur à prendre part aux discussions, prévues la semaine prochaine, sur les dossiers du statut particulier et des œuvres sociales. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Deux séances de travail devront réunir, une nouvelle fois, les syndicats autonomes du secteur de l'éducation et la tutelle. Le ministère de l'Education a, en effet, invité les syndicats pour participer à deux séances de travail la semaine prochaine. La première est prévue le lundi 4 février et portera sur le dossier de la gestion des œuvres sociales tandis que la seconde est fixée pour le mercredi 6 février et portera sur le dossier du statut particulier des travailleurs du corps de l'éducation. La ministre de l'Education a déjà annoncé que le débat au sein de la commission ad hoc autour des dysfonctionnements du statut particulier est arrivé à sa phase finale. Et justement, c'est bien là le point de discorde entre la tutelle et les syndicats. Ces derniers revendiquent leur participation aux débats de la commission ad hoc puisqu'ils ont travaillé pendant trois ans sur ce dossier. Boualem Amoura, président du Satef, a rappelé que les syndicats ont tenu 52 réunions au cours de l'année passée autour des dysfonctionnements relevés dans le statut particulier. Le syndicaliste a souligné que les syndicats n'ont pas été appelés à discuter de ce dossier depuis le mois de juillet dernier. «Le conseiller de la ministre nous a informés que le dossier a été remis à Madame la Ministre, et cette dernière a annoncé que le dossier est au niveau d'une commission ad hoc, alors que nous ne sommes pas associés à cette commission», a indiqué M. Amoura. «Nous voulons être associés au travail final de cette commission, auquel assisteront deux représentants syndicaux, autrement ça se déroulera comme en 2011, nous avons tenu 30 réunions et au final, ils ont fait ce qu'ils voulaient», a encore souligné le syndicaliste. Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest dit ne pas comprendre l'objectif d'appeler les syndicats à assister à une séance de travail sur le statut particulier alors que ce dossier a été finalisé et remis à une commission ad hoc. «Que peut-on faire maintenant alors que le dossier est en commission ah hoc ? Si la tutelle veut gagner du temps, ce n'est pas une solution», a soutenu M. Meriane. D'ailleurs, le syndicat n'a pas encore décidé de sa participation ou pas à ces réunions. « C'est le bureau national qui va décider» a indiqué M. Meriane. De son côté, Idir Achour, secrétaire général du CLA, a indiqué que son syndicat ira à la réunion sur le statut particulier pour voir de quoi il s'agit. Pour les œuvres sociales, le syndicat estime que le sujet ne l'intéresse pas et refuse de prendre part aux discussions. «Notre position est claire, nous demandons un référendum pour que les travailleurs décident du choix du système de gestion, mais les discussions au ministère vont se porter uniquement sur le mode de gestion actuel, centralisé, que nous rejetons», a déclaré Idir Achour. Par ailleurs, les six syndicats autonomes qui menacent de revenir à la protestation à partir du 15 février prochain, sont en train de remettre leurs réponses, à leur tour, à la tutelle, par rapport aux projets de P-V qu'ils ont reçus. S. A.