L'accord de paix en République centrafricaine, négocié du 24 janvier au 2 février à Khartoum au Soudan, a été paraphé mardi par les 14 chefs de groupes armés ainsi que les Présidents soudanais Omar el-Béchir et centrafricain Faustin-Archange Touadéra, ont constaté des médias sur place. S'adressant aux parties présentes, le ministre soudanais des Affaires étrangères, Mohamed Ahmed Alderdiri, a insisté sur la volonté de son pays à aider la Centrafrique à retrouver la paix. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rappelé l'un des objectifs de l'Union africaine, à savoir mettre un terme aux conflits armés sur le continent d'ici 2020, et a fermement demandé aux Centrafricains d'arrêter les crises armées et de se tourner résolument vers la reconstruction de leur pays. Le président Touadéra, conscient de l'importance de cet accord, s'est dit disposé à mettre en œuvre son contenu, pas encore rendu public mais comprenant, selon certaines sources, un préambule, des principes, des engagements des parties signataires et des annexes. Depuis décembre 2012, une rébellion née dans l'extrême nord-est a fait tâche d'huile pour gagner tout le pays, avec des effets meurtriers et dévastateurs. L'accord de Khartoum, que certains qualifient toutefois d'«énième accord», nait d'une initiative africaine voulant que la paix revienne définitivement en Centrafrique. Selon une source non officielle, il est prévu que toutes les délégations ayant effectué le déplacement de Khartoum repartent ce mercredi vers la capitale centrafricaine pour la signature définitive de l'accord de paix dans les prochains jours. Son contenu devrait être dévoilé après la signature finale.