Le candidat indépendant Faustin Archange Touadéra met ses concurrents d'accord Ces suffrages décomptés pour l'ensemble du pays et l'étranger représentent 522 514 voix, a détaillé le rapporteur général de l'Autorité nationale des élections (ANE), Julius Ngouadé Baba. Les premiers résultats partiels de l'élection présidentielle qui s'est tenue mercredi en Centrafrique confirmaient dimanche soir l'avance d'un outsider, Faustin Archange Touadéra (candidat indépendant) sur ses rivaux, d'après des résultats partiels portant sur un quart des électeurs inscrits. Ces suffrages décomptés pour l'ensemble du pays et l'étranger représentent 522.514 voix, a détaillé le rapporteur général de l'Autorité nationale des élections (ANE), Julius Ngouadé Baba. Ancien Premier ministre (2008-2013) de l'ex-président François Bozizé renversé en 2013, Faustin Archange Touadéra, avec 120.838 voix, devance pour l'instant largement l'un des favoris Anicet Georges Dologuélé (68.547 voix), ancien Premier ministre d'Ange-Félix Patassé qui a reçu le soutien officiel du parti de Bozizé, ainsi que Désiré Kolingba, fils d'un ancien président, qui a reçu 39.952 voix. Martin Ziguélé, autre poids lourds de cette présidentielle souvent présenté comme le candidat de la France, et qui fut l'un des principaux opposants à l'ex-président Bozizé, totalise quant à lui 27.381 voix, et arrive cinquième derrière Jean-Serge Bokassa, un autre fils d'ancien président, avec 33.956 voix. Ces chiffres proviennent à la fois de Bangui (où 76% des votes ont été comptés), de huit provinces sur 16 ainsi que de l'étranger (16% des résultats traités), où de nombreux Centrafricains réfugiés et expatriés ont voté. Bien que partiels, ces résultats confirment les premières tendances annoncées samedi pour la seule la capitale centrafricaine, qui faisaient état d'une courte avance pour l'outsider Touadéra, créant la surprise à Bangui. Près de deux millions d'électeurs centrafricains étaient appelés aux urnes mercredi pour élire un nouveau président et leurs représentants à l'Assemblée nationale. Ces scrutins sont censés sortir le pays de trois années de violences intercommunautaires qui ont ravagé le pays. Le vote, qui s'est déroulé sans incident majeur, s'est prolongé parfois tard dans la nuit dans les bureaux qui avaient ouvert en retard en raison de lenteurs dans l'arrivée et la mise en place du matériel électoral, à Bangui comme en province. Une trentaine de candidats étaient en lice pour ce premier tour de la présidentielle, dont les résultats définitifs seront rendus publics dans les prochains jours. Un probable second tour est prévu le 31 janvier. La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.