La semaine a été pénible. Comme si les prières de défi ne suffisaient pas à l'enfoncer davantage, l'école va devoir encore faire face à des «protestations» dont on ne connaît ni la forme ni la durée. Les syndicats estiment que le dialogue entamé avec la tutelle dans la foulée de la journée de grève le 21 janvier dernier n'a rien donné de concret, ils vont donc «radicaliser leur action», selon leurs propres termes. On sait déjà l'impopularité des débrayages et des autres formes de contestation qui perturbent la scolarité des enfants. S'il faut encore que l'école subisse d'autres assauts auxquels on n'est pas forcément habitué, elle va encore descendre d'un palier. S'agissant des syndicats, ils ont certainement des raisons d'être en colère, il y en a toujours dans leur pays. Mais ils auraient quand même pu nous… dire un mot sur la prière à l'école et les… prières de défi. En dehors des primes, des salaires, de la retraite, ils, pensent quoi de la vie, les camarades syndiqués ? La semaine a été pénible. Devant la station de métro de Khelifa Boukhalfa, un petit attroupement. Des policiers venaient de «remonter» un septuagénaire qui, visiblement, ne comprenait pas ce qu'on lui voulait. Au sein de la foule, on pensait qu'il lui est arrivé quelque chose et les policiers l'avaient secouru. Ils avaient tout faux. Le bonhomme a été tout simplement empêché de prendre le métro parce qu'il avait un verre de vin dans le nez. Il a agressé quelqu'un ? Il a manqué de respect à une femme ? Il titubait ? Non, rien de tout ça. En voulant demander un renseignement, il a été… senti et ça a suffi pour qu'il soit évacué sans ménagement de la bouche de métro ! La semaine a été pénible. Après l'étudiant tué dans sa chambre à la cité universitaire de Ben Aknoun, un autre a été poignardé sur le campus de Bouira. Si son pronostic vital n'est heureusement pas engagé, il reste que la situation qui a conduit à son agression est préoccupante. Voilà les faits : un groupe d'étudiants mécontents d'être recalés a… fermé le département et y ont interdit l'accès pendant plusieurs jours. Ce sont eux qui auraient agressé le jeune étudiant qui s'est révolté par ce qu'on l'empêche de poursuivre ses cours. On savait que l'université ne manquait pas de problèmes, on découvre maintenant que les cancres peuvent bloquer une faculté parce qu'on ne les a pas laissés passer en classe supérieure avec 4 /20 de moyenne ! Et de poignarder un autre étudiant qui ne voulait pas se laisser faire ! La semaine a été pénible. Le Parti des travailleurs va trancher la question de la participation ou non à l'élection présidentielle à la fin du mois en cours lors d'une réunion extraordinaire du comité central. En attendant, il s'est lancé dans une sorte de primaire compliquée dont les «premiers résultats» auraient déjà exclu l'option du soutien à un autre candidat, ce qui n'est pas vraiment une surprise. Finalement, il n'y a que les partis de l'Alliance présidentielle, élargie à d'autres formations de dernière zone, qui ont fait le choix du «soutien». Et pas vraiment, puisque ce conglomérat ne soutient pas un candidat mais un Président qui restera… Président ! S. L.