Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA) dans les territoires palestiniens occupés, a enregistré dans un rapport couvrant la période du 29 janvier au 11 février en cours une «escalade des attaques de colons contre les Palestiniens», a rapporté l'agence de presse WAFA. Les forces d'occupation israéliennes ont tué deux enfants lors des manifestations qui se sont déroulées dans la bande de Ghaza le vendredi 8 février, qui n'étaient pas une menace pour les forces israéliennes, deux autres Palestiniens sont morts des suites de leurs blessures et 530 personnes ont été blessées, indique le rapport cité par WAFA. «Au moins 40 fois en dehors du contexte de ces manifestations, les forces israéliennes ont ouvert des feux d'avertissements dans des zones restreintes pour atteindre terre et mer à Ghaza, et un Palestinien a été blessé au cours de ces incidents.» A trois autres occasions, les forces d'occupation sont entrées dans la bande de Ghaza et ont procédé à des opérations de creusement près de la barrière de la frontière, souligne-t-on. En Cisjordanie, les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu sur deux Palestiniens, dont une fille, qui sont morts et ont blessé un garçon dans deux attaques présumées près des barrages militaires israéliens. Les forces d'occupation israéliennes ont également blessé 35 citoyens, dont au moins 11 enfants, lors de manifestations et d'affrontements. Seize personnes ont été blessées lors des manifestations hebdomadaires organisées pour protester contre l'expansion des colonies sur le territoire du village de Mughayir (Ramallah), où des colons ont tué un de ses habitants et en ont blessé neuf autres. Les forces d'occupation israéliennes ont mené 163 opérations de recherche et d'arrestation et ont arrêté 117 citoyens, dont neuf enfants. Sur le nombre total de blessés au cours de la période considérée, 34 % par des balles réelles, 31% par inhalation de gaz lacrymogène, 31% par des balles en caoutchouc et 4% par d'autres blessures. Toujours en Cisjordanie, les forces d'occupation ont installé au moins 68 points de contrôle «surprise», les soldats se sont déployés et ont procédé à l'inspection sur les «points de contrôle partiels» (points de contrôle où les soldats ne sont pas stationnés en permanence), ce qui a entraîné une augmentation des retards et des temps de déplacement des Palestiniens pour arriver à leur lieu de travail, ce qui a paralysé leurs moyens de subsistance. Cela représente une augmentation de 110% par rapport à la moyenne hebdomadaire de 2018. Au cours d'un autre incident, les forces d'occupation ont empêché trois enseignants palestiniens de se rendre à leur école par le poste de contrôle de Beit Iksa, au nord-ouest d'El Qods, affirmant que leurs noms n'étaient pas sur la liste approuvée au point de contrôle, qui est le seul point d'accès pour entrer et sortir du village. Selon le rapport, «15 bâtiments ont été démolis ou confisqués à El Qods-Est et dans la zone C sous prétexte de non- permis de construire qui ne sont délivrés que par les autorités israéliennes, déplaçant ainsi 39 Palestiniens et endommageant la vie de quelque 70 autres. Le 6 février dernier, les forces d'occupation israéliennes ont déplacé environ 400 Palestiniens pendant au moins 14 heures dans la vallée du Jourdain pour des raisons d'exercices militaires. Dans la vallée du Jourdain, les autorités d'occupation ont déraciné environ 500 arbres, déblayé quatre dunums de terres cultivées et endommagé un réseau d'irrigation sous prétexte qu'ils se trouvaient dans une zone classée «terre de l'Etat». Dans les villages de Jibiya (Ramallah), Tuwani et Sa'ir (tous deux situés à El Khalil) et Jalud (Naplouse), et dans les villages de Lubban Al-Sharqiya et Hawara (tous deux à Naplouse), les colons ont détruit 425 arbres, endommagé 14 véhicules et ont blessé un Palestinien, à Al-Khalayleh (El Qods), et tenté de mettre le feu à une mosquée dans le village de Deir Dibwan près de Ramallah. Enfin, le rapport précise que «la tendance à l'escalade enregistrée par la violence des colons au cours des dernières années se poursuit depuis le début de 2019, avec une moyenne de sept attaques chaque semaine causant des blessures ou des dommages dans les propriétés, contre une moyenne de cinq attaques en 2018 et de trois attaques en 2017. APS