Comment Nouredine-Yazid Zerhouni s�est-il retrouv�, du jour au lendemain, vice-Premier ministre ? �Pas de bon gr�, nous r�v�le une source tr�s bien inform�e. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Tout a commenc� le lundi 26 mai dernier. Ce jour-l�, la liste du nouveau gouvernement avait �t� �convenue� � la r�sidence El Mufti. D�s lors, Bouteflika implique Ouyahia � qui il demande de faire quelques propositions �dont certaines ont �t� accept�es�. Le jeudi d�apr�s, Bouteflika re�oit Ouyahia pour finaliser la liste qui devait �tre annonc�e le soir m�me. Mais voil� que, dans l�apr�s-midi, un �petit probl�me � se pose : le Premier ministre informera le pr�sident que Zerhouni �n�est pas pr�s d�accepter le poste qu�on lui avait pr�vu. Il pr�f�re rester � l�Int�rieur�. Cons�quence ? Cela retarde quelque peu l�annonce. Et le lendemain matin, Bouteflika revient � la charge. Toujours via Ouyahia et non pas en contactant directement celui que l�on disait tr�s proche de lui. Vainement ! Ouyahia informe � nouveau Bouteflika du refus cat�gorique de Zerhouni. Et l�, nous r�v�le encore notre source, Bouteflika pique une col�re noire, enjoignant dans la foul�e au Premier ministre d�annoncer le nouveau gouvernement dans l�apr�s-midi m�me, quitte � le faire sans Zerhouni ! C�est alors qu�Ouyahia intervient pour la derni�re fois aupr�s de l�ex-ministre de l�Int�rieur pour obtenir une r�ponse d�finitive : �Je dois de toutes les fa�ons envoyer le communiqu� � l�APS d�ici quatre heures au maximum.� C�est cette phrase d�Ahmed Ouyahia qui aurait fini par convaincre Zerhouni qu�il n�avait plus le choix. Et qu�il n�avait plus le m�me appui aupr�s de Bouteflika. D�ailleurs, en finissant par accepter ce nouveau poste �pompeux mais vide�, selon la formule de notre source, il a tout juste �vit� le sort d�un Chakib Khelil, �ject� du gouvernement, ou de cet autre ex-pilier du cercle pr�sidentiel, Hamid Temmar, d�sormais contenu dans un portefeuille insignifiant ! Et � ce nouvel �tat de fait, � savoir la r�duction du �rang� de Zerhouni, quelques signes qui ne trompent pas : d�abord, la campagne tous azimuts de �d�zarhounisation �, pour ainsi dire, que m�ne son successeur. Ainsi, par exemple, du tr�s controvers� dossier du passeport biom�trique que Dahou Ould Kablia a d�barrass� de toutes ces ��tranget�s� qu�avaient pr�vues Zerhouni. Ensuite, les modestes locaux affect�s pour le nouveau vice-Premier ministre, les m�mes qu�avait eu � occuper Aboudjerra Soltani, lorsqu�il �tait ministre d��tat sans portefeuille. Cela signifie que l�on ne pr�voit pas de grandes missions ou attributions � son nouveau locataire. M�me si l�on parle de l�imminence d�un d�cret pr�sidentiel fixant les missions dudit vice-Premier ministre.