Continuation Même s?il compte remettre incessamment sa démission à Abdelaziz Bouteflika qui vient d?être réélu à la tête de la République, tout porte à croire qu?Ouyahia sera reconduit dans ses fonctions. «Conformément à la Constitution, je remettrai ma démission au président de la République dans les jours à venir.» C?est ce qu?a déclaré, hier, vendredi, le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, lors de la conférence de presse qu?il a animée à l?hôtel El-Aurassi. Malgré l?insistance de la presse nationale et internationale pour savoir s?il compte accepter de rempiler à la tête de l?Exécutif, Ouyahia n?a pas voulu «anticiper les événements». «Patience, patience», n?a-t-il cessé de répéter. Cependant, à aucun moment, Ouyahia n?a donné l?impression de vouloir quitter son poste de chef de l?Exécutif, bien au contraire. Même s?il compte remettre incessamment sa démission à Abdelaziz Bouteflika qui vient d?être réélu à la tête de la République, tout porte à croire qu?il sera reconduit dans ses fonctions. Pour beaucoup d?observateurs, Bouteflika n?a aucune raison de retirer sa confiance à l?actuel Chef du gouvernement dont le parti, le RND, a été l?un des tout premiers à soutenir la candidature de celui qu?on appelait, jusqu?à jeudi dernier, le président-candidat. Abdelaziz Bouteflika a certainement cela en tête, comme il garde sûrement en mémoire le précieux «coup de main» qui lui a été donné par Ouyahia, en mai 2003, quand il a accepté de remplacer Ali Benflis à la tête du gouvernement. Pour ces raisons et pour d?autres, Ouyahia sera, à moins d?une grosse surprise, invité par le président de la République à poursuivre sa mission à la tête de l?Exécutif. Cependant, l?actuelle équipe gouvernementale sera remaniée, affirment des sources bien informées. A ce propos, l?on avance que le directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal, sera chargé de diriger le département de l?Intérieur, dont l?actuel locataire, Yazid Zerhouni, souffrant depuis quelques semaines, serait partant. Pour sa part, Amara Benyounès, qui a fait partie, lui aussi, du staff de campagne du président de la République, est pressenti pour figurer dans le prochain gouvernement, qui aura pour priorité de résoudre la crise de Kabylie et de continuer les réformes engagées ces dernières années. C?est du moins ce qu?a fait savoir, hier, vendredi, Ouyahia qui, dans un entretien accordé à la chaîne satellitaire Beur TV il y a quelques jours, affirmait que «le Code de la famille sera révisé avant le 8 mars 2005».