Pour l'artiste-peintre algérien Hachemi Ameur, tout a commencé à la suite de sa participation à une exposition collective en novembre 2017 intitulée «la peinture algérienne dans sa diversité», organisée par la galerie El Yasmine et qui avait eu lieu à l'ambassade d'Algérie à Madrid. De retour par bateau vers l'Algérie, plus précisément à Mostaganem d'où il est natif, il se remémore : «Un monsieur m'a acheté une œuvre qu'il a offerte au gérant de la compagnie maritime qui assure la ligne nouvellement inaugurée ‘'la Fondation Balearia'', M. Ricard Pérez Ivars, qui a beaucoup apprécié mon tableau et pourtant, ce n'était pas une œuvre maîtresse.» A partir de là, tout s'est enchaîné et l'artiste s'est vu proposer d'aller exposer dans le cadre d'une exposition de peinture itinérante. Rendez-vous fut donné dans une année (2018). Le peintre s'est alors enfermé dans son atelier à la Salamandre (Mostaganem) et s'est mis à travailler jusqu'à la création de 35 tableaux de technique acrylique sur toile. La thématique, Hachemi Ameur s'en est inspiré d'un sujet d'actualité qui est l'émigration clandestine la «harga». Un fléau qui touche, dit-il, pratiquement tous les continents et spécialement la mer Méditerranée. A travers ses œuvres qui traitent le drame de l'émigration clandestine qui touche pratiquement toutes les couches sociales et menace les cinq continents, «sensibiliser les décideurs et mettre fin à ce scandale et ce fléau est impératif. A mon avis, on doit écouter ces gens-là, les encadrer, leur donner une formation, leur inculquer l'amour du travail», dit-il. L'artiste a intitulé son exposition «Naufrage en Méditerranée» «où les éléments de base sont la femme en premier lieu puis la mer, le poisson et les barques...» En une année, l'exposition «Naufrage en Méditerranée» a déjà été présentée au niveau de la galerie Polvori à Ibiza (2018). De même qu'à la galerie Can Gelabert, à Palma de Majorque, ainsi qu'à la galerie Torre Dels Duc Medinaceli, El Verger, à Alicante. Mais aussi au niveau du musée d'art contemporain Pego, Alicante (2019). Après une première exposition au mois de novembre dernier à Alger, dès son retour en Algérie, d'autres dates d'exposition au niveau local seront inscrites, nous confie l'artiste-peintre. L'exposition est toujours en Espagne en quête d'autres lieux, nous dira l'artiste-peintre. Des échos très positifs accompagnent cette exposition qui attire les Espagnols, non seulement en raison du sujet que les toiles racontent puisque cela touche les deux rives, mais aussi cela permet de découvrir la peinture algérienne. Un catalogue en quatre langues, espagnol, français, anglais et en arabe a été édité en 1 500 exemplaires et accompagne ce travail itinérant. En y retrouve toutes les œuvres que compte l'exposition. A. B.