Toujours intraitable dans cette phase de poules de la LDC, le CSC se dirige doucement mais sûrement vers le quart de finale de la prestigieuse épreuve continentale. Samedi, hôtes des Darwishs d'Al-Ismaïly récemment réintégrés par la CAF, les Constantinois se devaient de ne pas perdre leurs habitudes. Celles de négocier positivement leurs voyages surtout depuis l'arrivée du Français Denis Lavagne. Cette fois, les camarades de Zaâlani ont limité les dégâts se contentant d'un petit mais précieux point face à un adversaire qui jouait, déjà, son avenir dans cette compétition. Au but encaissé à la 69' des pieds de l'attaquant zambien d'Al-Ismaïly Benson Shilongo, le CSC a riposté tardivement. En effet, le défenseur égyptien Emad Hamdy ayant détourné un centre du latéral constantinois Benayada dans ses propres filets alors que l'arbitre du match, le Gambien Bakary Papa Gassama, allait mettre fin aux débats. Un nul qui tombait du ciel tellement la victoire des Egyptiens était proche. Le CSC qui demeure jusque-là la seconde équipe (avec l'ES Tunis) invaincue de la phase des poules après 4 journées (les Constantinois comptent néanmoins un match en moins face à Al-Ismaïly, le 2 mars prochain à Constantine) auront l'opportunité de tuer le suspense dans leur groupe (C) dès la prochaine journée, bien entendu, s'ils parviennent à enchaîner deux succès à domicile contre respectivement Al-Ismaïly et le Club Africain). Co-leaders avec les Congolais du TP Mazembe (7 points), les coéquipiers de Rahmani (qui a encaissé son premier but durant cette phase) devront, pour ce faire, améliorer leur rendement offensif (5 buts inscrits seulement en 3 matchs) pour espérer atteindre les quarts de finale, annoncés pour début avril, dans la peau du leader du groupe C. Le TPM devant boucler ce mini-championnat par une rencontre à domicile (CS Constantine) après s'être déplacé en Egypte (5e journée) devra non seulement remporter les deux matchs précités mais surtout prier pour que le CSC ne réussisse le grand chelem. C'est tout l'intérêt des prochaines joutes qui éliront les deux qualifiés non sans en désigner le leader du groupe qui aura la chance de jouer la manche «retour» de son quart de finale à domicile. Les incertitudes d'un calendrier Le parcours exemplaire des joueurs du CSC dans cette épreuve continentale risque, toutefois, de connaître quelques couacs en raison de la programmation locale. En effet, les Constantinois qui doivent affronter les Egyptiens d'Al-Ismaïly samedi prochain à Constantine ont besoin d'être définitivement éclairés sur le calendrier de cette fin de saison. En sus de leurs rencontres de mise à jour face à la JS Saoura (18e journée) et du MC Alger (23e journée) que la ligue n'a pas encore programmées, les Constantinois devront livrer deux explications face au MC Oran pour le compte des quarts de finale de la Coupe d'Algérie. La semaine dernière, la commission fédérale chargée de l'organisation de Dame Coupe avait fixé les dates du 12 et 29 mars pour la tenue des matchs aller (Constantine) et retour (Oran). La situation actuelle du pays, avec marches et manifestations publiques, a conduit les instances du football à reporter plusieurs matchs du week-end passé aux calendes grecques. Et rien ne dit que la programmation déjà perturbée par ces reports ne sera pas à nouveau réaménagée. Si les matchs du CS Constantine contre respectivement la JSS, le MCA et le MCO seront programmés le mois prochain, alors il faut s'attendre au pire pour les chances de qualification du club de Cirta mais surtout à la santé de ses joueurs. Ce sont donc quatre confrontations à jouer auxquelles il faut ajouter le match retour face à Al-Ismaïly (2 mars), la réception du Club Africain pour le compte de la 5e journée de la même compétition (8 mars) puis le déplacement en RD Congo pour affronter le TPM (16 mars). Une corvée qui pourrait faire perdre aux Constantinois tous les challenges ciblés. Et ce n'est pas Tarek Arama, le manager général de l'équipe qui va nous contredire, lui qui déclarait à la fin du match de Borg Al-Arab, samedi, que «nous avons tout mis en place pour assurer les meilleures conditions de réussite à notre équipe» mais que «nous ne pouvons aller au bout de nos intentions si les instances du football ne nous aident pas». La balle est désormais dans le camp de Medaouar et de ses «programmeurs». M. B.