L'égalité hommes-femmes est loin d'être acquise dans l'ensemble des pays du monde arabe. Les représentants de ces derniers réunis à Alger insistent sur le respect des droits des femmes mais également leur protection, notamment dans les zones de conflit. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Trente-huitième session de la commission de la femme relevant de la Ligue arabe, placée sous le thème de la protection sociale, elle se tient depuis hier à Alger puisque c'est l'Algérie qui présidera ladite commission une année durant. Intervenant à l'ouverture des travaux, la ministre de la Solidarité mais également présidente de ladite commission en a profité pour dresser un tableau de la situation. Ghania Eddalia dira qu'elle est convaincue que les êtres humains naissent libres et égaux et que cela devrait pousser à refuser toute forme de discrimination, notamment celle basée sur le genre. La ministre de la Solidarité estime qu'il est de la responsabilité des Etats de veiller au respect de ces principes et à garantir leur non-violation. Le défi, dit-elle, est de conforter la position de la femme arabe et de lui procurer la protection nécessaire de toutes formes de violence et d'exclusion, pour passer enfin d'une étape de revendication des droits fondamentaux à celle de la revendication de l'égalité notamment dans le monde du travail. En prenant la tête de la Commission de la Ligue arabe, Ghania Eddalia dit s'engager à poursuivre le travail déjà accompli dans le cadre des objectifs du développement durable à l'horizon 2030 ainsi que la mise en œuvre de l'agenda femme et paix et à consolider le rôle des femmes dans la lutte contre le terrorisme. La ministre de la Solidarité fixe également d'autres priorités, à savoir la sensibilisation contre la violence faite aux femmes, la violence familiale, les violences sexuelles. Il est urgent, dit-elle, de mettre en place les mécanismes pour protéger les femmes des idées véhiculées par le terrorisme et l'extrémisme, de réactiver les mécanismes pour mettre en œuvre la résolution 1325 de l'Onu relative non seulement à la protection des femmes en zones de conflit mais également leur rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité. En remettant le flambeau à l'Algérie, la présidente de la session, la Tunisienne Naziha Laabida, a également insisté sur le poids des traditions et de la culture sur l'émancipation des femmes dans beaucoup de pays arabes. N. I.