Le long métrage Jusqu'à la fin des temps de la réalisatrice algérienne Yasmine Chouikh a remporté le Prix Oumarou Ganda du meilleur premier film à la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), clôturée samedi soir, dans la capitale burkinabè. L'Etalon d'or de Yennenga, la plus haute distinction du festival, a été décerné au film antimilitariste The Mercy of the jungle (La miséricorde de la jungle) du réalisateur rwandais Joël Karekezi. Le 26e Fespaco qui s'est déroulé du 23 février au 2 mars 2019, a célébré le 50e anniversaire de sa création (1969-2019), sous le slogan : «Mémoires et avenir des cinémas africains». Le Rwanda était le pays invité d'honneur de cette édition du cinquantenaire du Fespaco. Vingt longs métrages de fiction étaient en lice pour décrocher l'Etalon d'or de Yennenga, considéré, un peu, comme la «palme d'or africaine». Le jury de cette catégorie de films, a été présidé par le critique de cinéma, l'Algérien Ahmed Bedjaoui. L'Etalon d'or de Yennenga est donc revenu à The Mercy of the jungle du réalisateur rwandais Joël Karekezi. Ce film sorti en octobre 2018 et qui dénonce l'absurdité de la guerre, suit la dérive de deux soldats rwandais envoyés dans la province de Kivu, qui se retrouvent perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998. Sorti en 2017, Jusqu'à la fin des temps, premier long métrage de Yasmine Chouikh, est une histoire de mort qui se transforme en histoire d'amour entre Ali, un fossoyeur septuagénaire, et Djoher, une veuve sexagénaire qui prépare, de son vivant, ses funérailles, dans un village perdu au nom lugubre de Sidi Bouleqbour (le seigneur des tombes). Le film de la jeune réalisatrice Yasmine Chouikh a déjà raflé plusieurs prix, dont le «Annab d'Or» au 3e Festival d'Annaba du film méditerranéen, le «Khindjar d'or» Grand prix au 10e Festival international de Mascate (Sultanat d'Oman), ainsi que le «Whir d'or», Grand prix du 11e Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa). Kader B. Palmarès du 26e Fespaco Etalon d'or de Yennenga : The Mercy of the jungle (La miséricorde de la jungle), de Joël Karekezi (Rwanda). Etalon d'argent : Karma, de Khaled Youssef (Egypte). Etalon de bronze : Fatwa, de Ben Mohmound (Tunisie). Prix d'interprétation masculine : Marc Zinga, pour The Mercy of the jungle (Rwanda). Prix d'interprétation féminine : Samantha Mugotsia, pour Rafiki (Kenya). Scénario : Regarde-moi, de Nejib Belkadhi (Tunisie). Image : Mabata Bata, de Joan Luis Sol de Carvalho (Mozambique). Son : Karma, de Khaled Youssef (Egypte). Musique : Sew the Winter to My Skin, de Jahmil X.t. Qubeka, Afrique du Sud. Décor : Desrances, de Apolline Traore (Burkina Faso). Montage : Mabata Bata, de Joan Luis Sol de Carvalho (Mozambique). Prix Oumarou Ganda du meilleur premier film : Jusqu'à la fin des temps, de Yasmine Chouikh (Algérie). Poulain d'or court-métrage fiction : Black Mamba, de Amel Guellaty (Tunisie). Etalon d'or documentaire long métrage : Le loup d'or de Balolé, de Aïcha Boro Leterrier (Burkina Faso) Poulain d'or documentaire court métrage : Against all odds (Contre toute attente) de Charity Resian Nampaso et Andréa Iannetta (Kenya/Italie). Série TV : Little stories, big reality (Petites histoires, grandes vérités), de Ambrose B. Cooke (Ghana). Animation : Briska de Nadia Raïs (Tunisie).