Le film rwandais The Mercy of the jungle (La miséricorde de la jungle), qui dénonce l'absurdité de la guerre, a ouvert dimanche la compétition de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Projeté dans la salle historique du Cinéma Burkina, le film, réalisé par le Rwandais Joël Karekezi, suit la dérive de deux soldats rwandais perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998. «Le message de ce film, c'est un message de paix», a expliqué son réalisateur. Le Rwanda est le pays invité de cette édition du cinquantenaire du Fespaco. Vingt longs métrages de fiction sont en lice pour décrocher l'Etalon d'or de Yennenga, la «palme d'or africaine». Le jury de cette catégorie est présidé par le critique de cinéma, l'Algérien Ahmed Bedjaoui. Le 26e Fespaco a été ouvert samedi soir à Ouagadougou. L'Algérie est représentée par le long-métrage Ila Akhir Ezzaman (Jusqu'à la fin des temps) de Yasmine Chouikh qui disputera l'Etalon d'or de Yennenga avec 19 autres œuvres cinématographiques en provenance de 16 pays. Sorti en 2017, Jusqu'à la fin des temps, premier long-métrage de Yasmine Chouikh, est une histoire d'amour entre Ali, un fossoyeur septuagénaire, et Djoher, une veuve sexagénaire qui prépare, de son vivant, ses funérailles. Le film a raflé plusieurs prix, dont le Annab d'or au 3e Festival d'Annaba du film méditerranéen, le Khindjar d'or, Grand prix au 10e Festival international de Mascate, ainsi que le Whir d'or, Grand prix du 11e Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa). Le 26e Fespaco dont les activités s'étaleront jusqu'au 2 mars prochain célèbre le 50e anniversaire de sa création (1969-2019), sous le slogan «Mémoires et avenir des cinémas africains». En 2017, la 25e édition du festival a distingué deux œuvres cinématographiques algériennes : Le Puits de Lotfi Bouchouchi et Bons baisers de Moruroa de Larbi Benchiha. L'Etalon d'or de Yennenga a été décerné au film Félicité, du Sénégalais Alain Gomis.