La 1re �dition de la f�te des cerises qu'a abrit�e le village A�t Allaoua dans la commune d�Iboudrar�ne, � 60 km au sud-est de la wilaya de Tizi- Ouzou, s'est d�roul�e dans une ambiance bon enfant et a �t� marqu�e par une pr�sence nombreuse de personnalit�s politiques et d'autres responsables et visiteurs venus de plusieurs localit�s du pays. C�est aussi la d�couverte d��une r�gion historique, une population hospitali�re et des lieux magnifiquement attractifs�, comme l'a soulign� dans son intervention M. Houed Madani, vice-pr�sident du S�nat, pr�sent pour cette occasion avec le secr�taire g�n�ral des archives nationales aux c�t�s du pr�sident de l'APC d'Iboudrar�ne, sous l'�gide de laquelle a �t� plac�e cette f�te, le pr�sident de l'APC de Yatafen, la direction de la Conservation des for�ts et la direction des services agricoles de la wilaya de Tizi-Ouzou et des repr�sentants du mouvement associatif. L'ouverture officielle de la manifestation a �t� donn�e par le P/APC d'Iboudrar�ne qui a d'abord rendu un vibrant hommage au village martyre d'A�t Allaoua qui �malgr� l'isolement et toutes les difficult�s qu'il a endur�es pendant la guerre de Lib�ration et apr�s l'ind�pendance a su pr�server ce patrimoine et cette culture noble de la cerise�, a-t-il d�clar� en f�licitant au passage l'Association de l'environnement d'Iboudrar�ne et le Parc national du Djurdjura, �deux partenaires qui ont contribu� � la r�ussite de cette f�te�. Les h�tes d'A�t Allaoua ont �t� �merveill�s de d�couvrir et de d�guster dans ce village nich� au pied du Djurdjura �le plus sucr� des fruits rouges� avec toutes ses vari�t�s : le bigarreau, le dur royal, le gros noir (une vari�t� non sucr�e) ou le merisier sont les vari�t�s de cerises cultiv�es � A�t Allaoua et expos�es � la d�gustation et m�me � la vente. Les autres vari�t�s comme la blanche (ou l'allemande comme elle est famili�rement appel�e) et l'�il de pigeon sont des fruits pr�coces dont la maturation arrive au mois de mai. �C'est r�ellement un plaisir de nous retrouver dans ce village o� nous avons eu droit � la f�te et aux cerises�, diront des membres d'une famille venue d'Alger. D'autres expositions telles la bijouterie, la poterie d'art, les plantes m�dicinales et des vari�t�s de fromage traditionnel fabriqu� par un �leveur de Ouacifs ont �t� pr�sent�es au public durant toute la journ�e d'activit�, alors que la Parc national du Djurdjura a pr�sent� des esp�ces animales et v�g�tales de grande valeur patrimoniale, qu'on ne retrouve que dans le paysage rupestre du Djurdjura. Le tout dans une ambiance folklorique marqu�e par des chants et des danses traditionnels du terroir. Mais �la cerise� sur le g�teau a �t� la venue de la vedette de la chanson kabyle et l'amoureux du Djurdjura, Lounis A�t Menguellet, qui a tenu � assister � la manifestation dans un des villages de son pays �tels des colliers de perles sur les montagnes, suspendus au ciel sans cordes� comme il l'a d�crit dans une de ses chansons. Pour les amoureux de la marche et de la nature, une randonn�e dans les sentiers du village et vers les champs de cerises a �t� organis�e, alors que les �fain�ants� ont pr�f�r� suivre sur place les explications sur les techniques de greffe, de plantation ou de cueillette des cerises, que donnaient des �sp�cialistes� du village qui ont mis notamment l'accent sur les maladies et les dangers qui menacent ce fruit, comme la chenille, le capnode et le singe magot. Ce sont, d'ailleurs, les points les plus sensibles sur lesquels responsables locaux, association de l'environnement ou arboriculteurs ont insist� pour que les autorit�s comp�tentes les prennent en charge, sans quoi ce patrimoine s�culaire risque de dispara�tre�, comme l'a expliqu� le pr�sident de l'AE Iboudrar�ne. Le d�veloppement humain et l'am�lioration du cadre de vie des citoyens a �t� aussi un probl�me soulev� par les habitants d'A�t Allaou. A ce titre, le vice-pr�sident du S�nat a �t� tr�s sensible � la situation et s'est engag� aupr�s des �lus locaux � faire le �n�cessaire en ce qui concerne au moins la route et les structures de sant�, notamment pour les d'accouchements�. Avant de cl�turer cette f�te, les h�tes d'A�t Allaoua ont �t� convi�s � un d�jeuner traditionnel offert par le village qui promet, pour l'ann�e prochaine, une f�te beaucoup plus grandiose et une r�colte des cerises beaucoup plus abondante.