Dans le cadre du nouveau programme d'appui au secteur agricole en Algérie, lancé en partenariat avec l'Union européenne, la wilaya de Bouira a bénéficié de ce programme dans la filière oléicole. Ce mercredi, une réunion a eu lieu au siège de la DSA pour le lancement officiel de ce programme, dénommé Programme d'appui au secteur agricole ou Pasa, financé par l'Union européenne à hauteur de 5,8 millions € pour une durée de 4 ans. La rencontre qui a eu lieu au siège de la DSA de Bouira, a vu la présence de deux représentants de l'Union Européenne, dont M. Neil Fourati, ainsi que des cadres du ministère de l'agriculture, du développement rural et de la pêche, des consultants et chercheurs de l'INRAA qui sont désignés comme coordinateurs de ce programme qui englobe trois wilayas de la Kabylie, Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou, ainsi que les représentants de la filière oléicole au niveau de la wilaya ; M. Toudert Arezki, président de l'association pour la production et le développement de l'olive de la wilaya de Bouira, et M. Hafidh Toumi, président du conseil interprofessionnel de la filière oléicole de la wilaya de Bouira, et la représentante de la DSA de Bouira, Mlle Louiza Amirat. Sur place, M. Neil Fourati présentera les objectifs du programme et ce qu'il attend des représentants de cette filière comme propositions en termes de projets à financer. Mais auparavant, expliquera-t-il, des sorties sur terrain seront opérées par les consultants qui travaillent pour ce programme afin de cerner les territoires concernés, ainsi que les probables propositions qui devront émaner des professionnels de la filière. Une fois les projets proposés, des arbitrages seront faits par les représentants de ce programme, pour sélectionner les meilleurs projets en termes de faisabilité mais aussi, et surtout ceux qui vont dans le sens des objectifs de ce programme qui insiste beaucoup sur la protection de l'environnement, la compétitivité et le développement de la filière. D'ores et déjà, lors de cette première rencontre et avant même que les enquêtes sur terrain soient lancées par les experts et consultants travaillant pour ce programme, M. Toudert Arezki, président de l'association pour la production et le développement de l'olive, a proposé un projet de récupération des grignons et la margine au niveau de la région de M'chédallah, afin de lutter contre la pollution des cours d'eau et la nappe phréatique de l'oued Sahel. Dans son argumentaire, M. Toudert se basera sur la densité de la population et de la surface oléicole dans la région qui compte plus de 7 000 hectares d'oliveraies dont plus de 300 hectares sont irrigués. Et quand on sait que dans la région de M'chédallah, la variété dominante est Achemlal qui donne une meilleure qualité d'huile, avec une huile extra vierge dont un taux d'acidité inférieur à 0,1% ; quand on sait que cette association est à un stade très avancé dans son dossier de labellisation de cette huile de M'chédallah ; une huile qui a eu par le passé plusieurs distinctions dont les plus connues sont celles obtenues durant les foires internationales de Milan en 1929 et Madrid en 1939 avec des médailles d'or, ainsi que récemment, la médaille d'or du prix Apulée de la meilleure huile d'olive extra-vierge obtenue en 2018 par l'oléifacteur Ouagued Aomar de la région de M'chédallah, il y a de quoi être optimiste pour le financement de ce projet qui tient à cœur tous les oléiculteurs de la région de M'chédallah qui ont, grâce aux multiples séminaires et autres journées de vulgarisation organisés au niveau de la chambre d'agriculture ou au niveau de la DSA de Bouira, acquis ces dernières années, beaucoup de connaissances et de savoir-faire en matière d'itinéraires techniques de ramassage et de trituration des olives, jusqu'à l'obtention d'une meilleure qualité d'huile. Cela étant, d'autres projets peuvent être proposés par les organismes travaillant dans le secteur de l'oléiculture et le Pasa est justement là, pour le financement, pourvu que l'idée soit porteuse d'un plus pour la filière. Y. Y.