La Fédération algérienne de cyclisme (FAC) est toujours sans président élu depuis la démission de M. Mabrouk Kerboua, le 11 novembre 2018, pour des «raisons personnelles et de santé». Quatre mois sont passés et la FAC n'a pas encore élu son nouveau président, comme le stipulent les règlements de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC). Et après avoir désigné un président intérimaire en la personne de M. Abbès Fertous, en sa qualité de 1er vice-président, selon les statuts de la FAC, qui devait assurer l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président, voilà que la FAC peine à organiser une assemblée générale élective. Pourtant, dans l'art.18, chapitre 3, des statuts de la FAC, il est clairement mentionné : «…Le président par intérim doit convoquer dans un délai maximum de soixante jours une assemblée générale extraordinaire à l'effet d'élire un nouveau président de la fédération pour la durée restante du mandat dans les conditions fixées par les règlements en vigueur, et ce, après saisine du ministre chargé des sports». En effet, M. Fertous avait convoqué une AG élective pour le 15 décembre 2018, et une commission des candidatures avait été mise sur pied pour recueillir les dossiers de candidatures. Cette dernière avaient reçu deux dossiers des postulants à savoir MM. Barbari Kheïreddine, président de la ligue de Biskra, et Douzi Smaïl, directeur technique sportif du GS Pétroliers. La commission avait validé la candidature de M. Barbari, qui est également membre du bureau fédéral de la FAC, et rejeté celui du DTS du GSP. Et à la veille de la tenue de l'assemblée générale élective, la commission des candidatures, qui avait annoncé le prolongement de la période de dépôt des dossiers de candidatures, avait décidé de décaler l'AGE pour le 22 décembre avant son report à une date indéfinie. Au niveau de la FAC, qui fonctionne sans président, puisque la période légale de 60 jours étant écoulée, c'est le silence total. Nous apprenons, par ailleurs, que c'est au niveau du ministère de la Jeunesse et des sports (MJS) que «tout bloque». Selon nos informations, la tutelle a refusé de signer le P-V de la commission des candidatures «sans aucune explication» pour la validation du dossier de Barbari Kheïreddine comme unique candidat et demande cependant à la FAC de tenir une assemblée générale ordinaire pour la présentation des bilans moral et financier de l'exercice précédent, nous précise-t-on. Les membres du BF de la FAC ont, par ailleurs, rejeté l'idée de tenir en AGO qu'ils jugent «antiréglementaire et contre les statuts de la FAC». Depuis, les choses sont restées au poids mort. Et pour tenter de trouver une issue à cette crise, des membres de la FAC avec le SG, se sont réunis la semaine dernière au siège du Comité olympique et sportif algérien avec M. Ali Zaâtar, mandaté par M. Mustapha Berraf, président du COA. A l'issue de la réunion, il a été convenu de convoquer une assemblée générale extraordinaire dans le but de revoir les statuts de la fédération ; une proposition vite rejetée par le MJS qui exige d'abord une assemblée générale ordinaire. Chose que la FAC refuse à son tour. «C'est le statu quo pour le moment. On ne comprend absolument rien à ce qui se passe. Le MJS nous demande d'aller vers une AGO, mais c'est inconcevable en l'absence d'un président élu. La fédération risque une suspension de l'Union cycliste internationale (UCI) si cela continue à ce rythme», nous dira M. Barbari, membre fédéral et candidat au poste du président de la FAC qui espère une issue rapide à cette situation. Entre-temps, les différentes équipes nationales, qui devraient préparer les échéances internationales à venir, se retrouvent sans moyens financiers en l'absence d'un président élu. Yacine Chalel a, d'ailleurs, participé aux derniers Championnats d'Afrique sur piste en Afrique du Sud et aux Mondiaux de Pologne sur piste à ses frais… dans l'espoir que la FAC le rembourse un jour ! Ahmed A.