Hier à Oran, ils étaient près d'une cinquantaine à observer un rassemblement sur le parvis de la mairie d'Oran au niveau de la place d'Armes. Non, il ne s'agit pas d'un mouvement qui a rejoint la contestation du 22 février, mais ce sont là des travailleurs de la commune d'Oran qui reviennent à la charge, puisqu'à ce jour, leurs revendications socio-professionnelles n'ont toujours pas été prises en charge. Ils n'en sont pas à leur premier mouvement de contestation, mais constatant que les promesses qui leur avaient été faites auparavant n'ont, à ce jour, pas été concrétisées, seule solution pour eux : exposer leurs problèmes en manifestant dans la rue. Ce sont pour une majorité des saisonniers 1 100 travailleurs et 800 vacataires, qui travaillent dans différents domaines à savoir le gardiennage, les services d'hygiène, l'électricité… tous exigent un salaire décent et des conditions de travail à la hauteur de ce qui leur est exigé. Ils rappellent que leur salaire de base est de 9 000 DA ne prenant pas le taux du smig en considération. «Certains parmi nous ne sont payés que 5 400 da sachant que la plupart d'entre nous sont des pères de famille. Franchement, est-ce que c'est raisonnable de payer quelqu'un avec un salaire dérisoire et lui demander un travail conséquent ?», ne cessaient de clamer haut et fort les contestataires en brandissant des banderoles. Ils ne comptent pas baisser d'un cran leur protestation, jusqu'à ce que les autorités décisionnelles prennent enfin des initiatives fermes en régularisant tous les travailleurs et en leur accordant un salaire et des conditions de travail décents. A. B.