Le secteur compte plus de 500 000 fonctionnaires dont 50% ne touchent pas un salaire supérieur à 9000 DA. Ces fonctionnaires des APC, si l'on croit Ali Yahia, porte-parole du syndicat, vont prendre part massivement à ce débrayage pour exiger la satisfaction de leurs revendications. Cette initiative extrême de contestation est motivée, précise-t-on, par la dégradation du pouvoir d'achat des travailleurs communaux qui n'arrivent plus à faire face au coût de la vie et à la précarité de l'emploi des vacataires et contractuels. Ainsi, au vu de la loi 90/02 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l'exercice du droit de grève, aucune réponse concrète n'a été donnée aux revendications des travailleurs communaux qui ont été marginalisés et exclus de toutes les augmentations salariales de la fonction publique. «En plus de notre situation socioprofessionnelle qui est très alarmante, nous continuons à subir le mépris et la marginalisation des pouvoirs publics qui n'ont jamais tenu leurs promesses», note Ali Yahia. Le syndicat dénonce le retard flagrant (plus de trois ans) pour la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire des communaux contrairement aux autres secteurs de la fonction publique, comme il déplore le non-respect des lois de la République relatives à l'exercice du droit syndical et le droit des travailleurs de se constituer en syndicat dans plusieurs établissements publics et institution de l'Etat et s'insurge contre leur exclusion dans l'élaboration du statut particulier et de toutes les lois relatives au monde du travail tel que le nouveau code du travail ainsi que l'exploitation des travailleurs par le recours aux recrutements entre autres, dans les cadres du filet social, emploi de jeunes, pré emplois… «Le plus haut salaire du cadre de l'APC ne dépasse pas les 30 000 DA. Certains employeurs touchent 9000 DA alors qu'ils sont en poste depuis plus de 20 ans. Ces salaires sont dérisoires, Le SNMG a été relevé à 15 000 DA, mais des milliers de fonctionnaires continuent de percevoir un salaire indécent en raison de l'article 87 bis qui définit le SMIG comme accumulation du salaire de base et des indemnités», note le chef de file du syndicat. Les revendications du SNFC se résument en sept points : la défense des libertés syndicales et du droit de grève, l'intégration des contractuels et vacataires en poste, la promulgation du statut particulier des communaux avec la révision de la classification catégorielle, la promulgation du régime indemnitaire, le maintien de la retraite sans condition d'âge, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 qui empêche l'augmentation du SNMG et, enfin, la réintégration des syndicalistes licenciés arbitrairement et leur réhabilitation dans leur droit.