Les blouses blanches ont décidé de manifester à leur tour contre le prolongement du mandat du Président. Les syndicats des différents corps médicaux, le Collectif des médecins résidents et le Conseil de l'Ordre des médecins ont lancé un appel à des rassemblements au sein de l'ensemble des centres de santé hospitaliers, demain mardi, à partir de 10 heures. A Alger, les blouses blanches vont se rassembler au niveau du CHU Mustapha et une marche est également prévue. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les blouses blanches ont décidé de marquer leur rejet du prolongement du quatrième mandat du Président sortant. Le docteur Bekkat, président du Conseil de l'Ordre des médecins, a déclaré qu'un appel a été lancé pour organiser des sit-in au niveau de tous les centres hospitaliers et structures de santé du pays. Les blouses blanches, tous corps confondus, vont joindre leur voix à celle du peuple pour dire non au prolongement du quatrième mandat du Président sortant. Au moment où les médecins résidents n'excluent pas de sortir dans la rue pour marcher, le docteur Bekkat a souligné que les avis des blouses blanches divergent à ce sujet. «On fait partie du peuple et il est mal que l'on se singularise pour sortir, on devra faire comme l'ont fait les juges devant les cours et nous au sein des hôpitaux car sortir dans la rue ce n'est pas évident», a déclaré le docteur Bekkat. Le président du Conseil de l'Ordre des médecins a indiqué qu'à travers cette action, «le corps médical veut marquer son rejet de la feuille de route présentée par les pouvoirs publics et pour demander de revenir à la volonté du peuple». Le docteur Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique, a souligné que la corporation médicale prévoit une journée des blouses blanches en organisant des rassemblements et des marches au niveau de l'ensemble des CHU du pays. «La corporation médicale veut dire non au statu quo et au prolongement du quatrième mandat. Nous voulons manifester notre engagement et notre soutien au mouvement populaire et dire oui pour un changement réel», a souligné le docteur Merabet. S. A.