Le Marocain Mohamed Moustahsane (40 ans) a été élu jeudi président par intérim de la Fédération internationale de boxe (Aiba), en remplacement du controversé Gafur Rakhimov, l'homme d'affaires ouzbek contraint à la démission le 23 mars par le CIO. Nommé en novembre 2018, Gafur Rakhimov a dû quitter son poste samedi 23 mars, le Comité international olympique ayant décidé de geler ses relations avec la boxe dans l'attente de l'examen du rapport final sur l'Aiba concernant notamment sa gouvernance, ses finances, l'éthique ou encore l'antidopage. Le rapport final doit être examiné lors de la prochaine réunion de la Commission exécutive du CIO, le 22 mai, à Lausanne. L'Aiba pourrait alors savoir si elle organise ou non le tournoi olympique de boxe aux Jeux de Tokyo en 2020, ainsi que les tournois qualificatifs à partir de septembre. Si les sanctions contre l'Aiba sont maintenues, c'est le CIO qui se substituera à la fédération et organisera le tournoi olympique de boxe ainsi que les qualifications. C'est dans ce contexte que Mohamed Moustahsane, ancien médecin, devient le 4e président de l'Aiba en 18 mois. Sa première mission est d'améliorer les relations entre sa Fédération et le CIO afin d'entrevoir un avenir olympique pour la boxe, aux Jeux de Tokyo. Mercredi, la Fédération basée à Lausanne a mis la pression sur le CIO en expliquant que, endettée à hauteur de 16 millions de dollars (14,2 M EUR), elle ne pourrait retrouver sa santé financière sans les subsides que le CIO verse à chacune des 28 fédérations présentes aux JO d'été. Jeudi soir, la Fédération russe de boxe a affirmé de rembourser les dettes de l'Aiba si le sport reste au programme des Jeux olympiques de Tokyo-2020.