Dans un communiqué adressé à la rédaction du Soir d'Algérie, le Parti des travailleurs (PT) estime que le nouveau remaniement ministériel annoncé dans la soirée du 31 mars est «une opération étrangère aux aspirations de l'écrasante majorité qui a dit gouvernement démission, Parlement dissolution». Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) -Pour le parti de Louisa Hanoune, les personnes qui ont intégré le gouvernement «ont été sélectionnées sur la base de critères obscurs» et le remaniement est une «opération de replâtrage, attribuée au président de la République» et «est un contournement de la volonté de l'écrasante majorité de chasser un système obsolète et périmé». Le communiqué ajoute qu'«avec cette manœuvre, les partisans du maintien du système confirment qu'ils sont aux abois» et «déboussolés». Mais, parlant des Algériens, le PT fait remarquer que les manifestants mobilisés depuis le 22 février «sauront déjouer toutes les manigances des forces qui s'acharnent contre les aspirations de l'écrasante majorité du peuple». Revenant au nouveau remaniement ministériel, le parti de l'opposition le voit comme «une transaction politique qui s'apparente à un chantage et dont les objectifs est la continuité du système rejetée par l'écrasante majorité» et une initiative qui «intervient suite au brandissement par le chef de l'état-major du recours à l'article 102, habillé en un deuxième temps par les articles 7 et 8 de la Constitution impliquant dangereusement l'ANP». Pour le Parti des travailleurs, la solution à la crise que vit l'Algérie réside dans la mise en place d'une «Assemblée constituante nationale et souveraine à même de consacrer l'exercice de sa souveraineté par la majorité du peuple pour opérer la refondation politique institutionnelle nationale» et «la seule voie permettant de préserver le pays du chaos». A l'occasion, le Parti des travailleurs annonce qu'il a décidé la démission de son groupe parlementaire, car il estime qu'«en aucun cas, il ne participera à la tentative de sauvetage des institutions illégitimes d'un régime bâti sur la négation de la souveraineté du peuple», conclut le communiqué. A. B.