Les vacances de printemps ont pris fin jeudi pour les élèves et les étudiants, et la reprise est prévue pour aujourd'hui. Les étudiants, qui ont déjà annoncé être en grève, depuis le 10 mars dernier, suite à la décision du ministère de l'Enseignement supérieur de leur octroyer plus de 25 jours de vacances, ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève, ont annoncé des étudiants de l'Université de Bab Ezzouar. Les enseignants du supérieur seront, eux, en grève mercredi prochain, à l'appel du Cnes. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La mobilisation des étudiants pour le départ du système en place se poursuit et prend une nouvelle forme. Forcés de partir en vacances le 10 mars dernier pour plus de 25 jours au lieu des quinze jours habituels, en raison de leur forte implication dans le mouvement populaire depuis le 22 février dernier, les étudiants prouvent une nouvelle fois que, tout comme le rue, ils vont manifester jusqu'au départ du système. La reprise des cours est prévue pour aujourd'hui, mais les étudiants risquent de paralyser les universités avec un mouvement de grève. D'ailleurs, certains établissements de l'enseignement supérieur ont déjà annoncé une grève. C'est le cas des étudiants de l'Université de Bab Ezzouar et de Ben Aknoun. Les étudiants ont lancé un sondage depuis une semaine sur le site Facebook Spotted USTHB. Résultat : 62% des étudiants sont pour la grève et seulement 38% ont voté pour la reprise des cours. Ce mouvement est-il national ? Contacté, l'administrateur de la page, qui est devenue, durant ce mouvement populaire, un vraie plateforme de débats pour les étudiants qui n'ont pas de représentants, a déclaré que la grève risque d'être générale puisque d'autres universités sur le territoire national ont également lancé des sondages auprès des étudiants pour décider de faire grève ou pas. Cependant, pour le moment, seules quelques universités ont annoncé un mouvement de grève, notamment les étudiants de Bab Ezzouar, pour accompagner le mouvement populaire. Toutefois, les étudiants ne vont pas chômer pour autant. Ils ont tracé déjà tout un programme pour la semaine. En plus du maintien des marches de mardi au niveau de la Grande-Poste, ils comptent tenir des rassemblements au niveau de leurs universités. «La grève ne veut pas dire que nous allons rester à la maison, nous devons être présents au niveau de nos universités, notre présence est obligatoire pour organiser des sit-in», ont déclaré des étudiants. Ces derniers ont proposé d'occuper les campus et d'inviter des personnalités politiques pour tenir des conférences-débats sur des sujets d'actualité politique. Pour sa part, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a annoncé une journée de grève, mercredi 10 avril, dans le cadre de l'appel de la Confédération nationale des syndicats autonomes. S. A.