Les étudiants et les enseignants ont organisé hier des assemblées générales au niveau de plusieurs universités du pays. Objectif : décider d'une riposte à la décision du ministre de l'Enseignement supérieur d'avancer les vacances de printemps. Le Cnes a déjà appelé les enseignants à ne pas quitter les campus et poursuivre les activités pédagogiques jusqu'au 21 mars prochain, la date initiale des vacances. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Selon l'arrêté du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifiques, les vacances de printemps débutent officiellement à partir d'aujourd'hui. Puisque le même arrêté précise que les vacances de printemps débutent le 10 mars au soir. Les activités pédagogiques devaient se dérouler normalement hier. Pourtant, ce n'était pas le cas. Plusieurs universités ont vécu des manifestations d'étudiants pour dire non à la décision de Hadjar d'avancer les vacances. Les étudiants et les enseignants ont également organisé des assemblées générales pour décider d'une action contre cette décision qu'ils rejettent. «Nous sommes en assemblées générales aujourd'hui (hier ndlr) au niveau des universités pour discuter et se concerter avec les étudiants sur ce qu'il faudra faire par rapport à l'arrêté ministériel qui a décidé des vacances de printemps anticipées mais, le Cnes a déjà appelé les enseignants à venir aujourd'hui pour poursuivre les activités pédagogiques jusqu'au 21 mars», a déclaré Abdelmalek Azzi, coordonnateur du Cnes. D'ailleurs, les universités de Béjaïa, Tizi-ouzou, Oran, Skikda ou encore Sétif ont lancé, depuis hier, un appel à ne pas quitter les universités jusqu'à la date initiale des vacances de printemps. Ainsi, l'université Mohamed-Lamine-Debaghine de Sétif, dans un appel, a déclaré : «Nous annonçons notre refus de l'arrêté ministériel du 9 mars 2019 relatif à la modification du calendrier des vacances de printemps et nous appelons les étudiants, les enseignants et l'ensemble des travailleurs à rejoindre les bancs de l'université aujourd'hui lundi 11 mars. Et nous refusons d'impliquer l'université et le mouvement populaire pacifique contre le cinquième mandat dans des décisions irresponsables et irréfléchies qui peuvent avoir de graves conséquences dont la responsabilité revient à la tutelle.» Les professeurs de l'Université de l'USTHB de Bab Ezzouar, qui étaient en AG avec les étudiants, ont également déclaré qu'ils soutiennent le mouvement populaire pacifique et qu'ils ne sont pas d'accord avec la décision des vacances anticipées. Samedi, plusieurs étudiants hébergés dans des cités universitaires ont dû rentrer chez eux. Puisque dans un premier temps, il était question que les cités universitaires soient fermées à partir de dimanche matin. Dans la journée de samedi, l'Office des œuvres sociales a annoncé que les cités universitaires, le transport et la restauration seront opérationnels jusqu'aux vacances de printemps. Les étudiants et les enseignants réussiront-ils à défier Hadjar aujourd'hui en poursuivant les activités pédagogiques ? S. A.