Pas d'inquiétude chez les partenaires européens de l'Algérie. Le ministre de l'Energie est formel : l'Algérie offre des garanties et ses partenaires en sont conscients. Pour Mohamed Arkab, la nature pacifique du mouvement populaire en cours envoie des signaux rassurants sans compter, dit-il, le potentiel dont jouit le pays qu'il s'agisse de ressources conventionnelles ou pas. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le mouvement populaire en cours depuis plus d'un mois n'a pas eu d'impact sur la coopération algéro-européenne dans le domaine de l'énergie. C'est le ministre de l'Energie qui l'affirme. Pour Mohamed Arkab, les partenaires de l'Algérie sont « confiants » mais également « conscients » du fort potentiel dont recèle le pays. La nature pacifique du mouvement, dit-il, est en elle-même un gage de stabilité du pays qui ambitionne, dit-il, d'élargir sa présence dans la région euro- méditerranéenne en proposant, en plus du gaz, de l'électricité. Le ministre s'exprimait en marge des travaux du Forum des énergies d'Alger qui s'est ouvert hier. L'occasion pour Arkab de dresser un bilan du partenariat entre les deux rives. Il le décrit comme étant « en deçà des objectifs escomptés et surtout des potentialités des deux parties ». Il s'agira, dit-il, de dépasser le stade du constat en adoptant une démarche plus inclusive en perspective du sommet des deux rives de la Méditerranée occidentale, prévu le 24 juin prochain à Marseille. Pour le ministre de l'Energie, le secteur dont il a la charge est un facteur de rapprochement entre les deux rives et constitue un élément majeur pour la réussite de la transition énergétique. Les défis, dit-il, sont majeurs notamment avec la croissance de la demande et les enjeux climatiques. Ils imposent de passer d'un modèle basé sur les importations et les exportations à un nouveau modèle énergétique régional fondé, dit-il, sur la sécurité d'approvisionnement et la compétitivité. La région fait également face au défi du développement économique pour répondre à des besoins pressants tout en prenant en compte la dimension de l'accès durable à l'énergie. Dans ce contexte, le financement des projets reste problématique pour de nombreux pays de la rive sud de la Méditerranée. Il est aujourd'hui plus que nécessaire, selon le ministre de l'Energie, de trouver les mécanismes qui devraient à terme permettre aux pays de la région et aux institutions financières de faciliter le financement des projets. Toutes ces problématiques seront débattues en juin à Marseille au cours du sommet des deux rives de la Méditerranée occidentale. Les pays qui y prennent part, forts de leurs potentiels en termes de ressources énergétiques conventionnelles et non conventionnelles, espèrent concrétiser la transition vers des modèles économiques sobres en carbone et durables. Le gaz naturel se place au cœur de cette transition. Il continuera à jouer un rôle prépondérant dans le mix énergétique des pays de la région grâce aux ressources disponibles mais également aux nombreuses infrastructures développées. Conscients de leur interdépendance et de leur complémentarité, les pays des deux rives tenteront ainsi de réinventer un modèle énergétique qui puisse prendre en compte l'ensemble des problématiques. N. I.