La Confédération des syndicats algériens a appelé à une journée de grève nationale aujourd'hui. Les douze syndicats qui regroupent, entre autres, les travailleurs des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la santé, ont prévu également une marche à Alger. Cette action, souligne-t-on, vient en soutien au mouvement populaire contre le système en place. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Une nouvelle journée de grande mobilisation est prévue ce mercredi. Plusieurs secteurs relevant de la Fonction publique, notamment l'éducation, la santé et l'enseignement supérieur, risquent une paralysie suite à l'appel de la Confédération des syndicats algériens à une journée de grève nationale. Une marche est également prévue à Alger à partir de la place du 1er-Mai, à 10 heures, jusqu'à la Grande-Poste. D'ailleurs, les secteurs de l'éducation et de l'enseignement supérieur mobilisent leurs troupes depuis une semaine à travers les réseaux sociaux. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées par les syndicats à travers notamment le réseau Facebook pour appeler les travailleurs à rejoindre en masse la marche d'aujourd'hui. C'est surtout le secteur de l'éducation qui risque une paralysie importante. Puisque ce sont six syndicats du secteur et des trois paliers, le Cnapeste, le Snapest, l'Unpef, le CLA, le Satef et le SNTE, qui se sont mobilisés pour réussir cette grève. Le Cnes (Conseil national de l'enseignement supérieur), aile Azzi Abderrahmane, sera, de son côté, mis à l'épreuve, puisque le syndicat n'a pas initié une action de protestation depuis longtemps. Quoi qu'il en soit, les établissements de l'enseignement supérieur sont déjà bloqués depuis dimanche dernier par une grève des étudiants qui se poursuivra toute la semaine. Les initiateurs de cette action expliquent que ce mouvement a été décidé en soutien au mouvement populaire mais également pour manifester contre le nouveau gouvernement formé par Bouteflika. Les syndicats qui refusent de travailler avec le gouvernement Bedoui appellent à répondre à la revendication de la rue «pour une Algérie nouvelle avec de nouveaux visages qui bénéficient d'une crédibilité et de l'acceptation populaire pour mener la période de transition». Reste à savoir si les manifestants réussiront à marcher, puisque hier, et pour la première fois depuis le début des manifestations contre le système, les forces de l'ordre ont eu recours aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants et réprimer leur marche à la Grande-Poste. S. A.