Les étudiants de l'Université Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel ont manifesté hier mercredi dans les rues de la ville de Jijel contre la désignation de Abdelkader Bensalah comme chef d'état. Des milliers d'étudiants et des enseignants de cette université ont exprimé leur rejet de cette désignation et réclament le départ de la caste au pouvoir. Ils brandissaient des banderoles et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «non à la Issaba «Non à Bensalah «Oui pour un état de droit». La marche à laquelle ont pris part des milliers d'étudiants a démarré à partir de l'université située dans le quartier de Ouled Aïssa sur les hauteurs de la ville de Jijel pour rejoindre le siège de la mairie en sillonnant certains artères de la ville, la rue longeant la cité administrative et le siège de la wilaya. Les manifestants dont des étudiantes ont tenu un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya pour réclamer haut et fort le départ de la caste au pouvoir. Le wali qui était de retour d'une visite à la commune de Ouled Yahia-Khedrouche a été contraint de changer d'itinéraire pour rejoindre son bureau par un autre accès réservé essentiellement à des situations exceptionnelles afin d'éviter d'être chahuté par les étudiants en colère. Les manifestants sont décidés de poursuivre leur Hirak contre la désignation de Abdelkader Bensalah comme chef d'état et réclament le départ de la Issaba. De leur part, des centaines de fonctionnaires de plusieurs directions de l'exécutif se trouvant à la sortie est de la ville de Jijel dont entre autres les Directions du commerce, du tourisme, des impôts, les équipements publics, de l'environnement, le contrôle financier, ont marché réclamant le départ de Abdelkader Bensalah. on apprend par ailleurs que les travailleurs des secteurs des travaux publics et de la formation professionnelle ont tenu hier des sit-in de protestation contre la désignation de l'ancien président du Sénat. «on poursuit notre combat jusqu'au départ de cette caste au pouvoir qui a ruiné le pays», a pesté Mohammed cadre dans une administration publique ajoutant «on veut de nouvelles têtes honnêtes». Bouhali Mohammed Cherif