Sa participation à la CAN-2019, cet été en Egypte (21juin-19 juillet), était en pointillé. Absent des compétitions depuis novembre 2017, suite à une grave blessure contractée contre Manchester City en Ligue des champions d'Europe, Fawzi Ghoulam semble avoir dépassé ses malheurs. Dimanche soir, à Vérone face au Chievo, le défenseur algérien de Naples a disputé l'intégralité de la rencontre remportée par l'équipe de Carlo Ancelotti grâce notamment à un doublé du défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly (1-3). Une prestation jugée «correcte» dans l'ensemble d'un élément qui a repris, l'autre week-end contre Genoa (1-1) durant lequel il a joué 76 minutes, une place de titulaire sur le flanc gauche de la défense napolitaine après plusieurs semaines de galère. Un précieux temps de jeu pour Ghoulam qui, depuis son retour, livre son cinquième match plein, le quatrième en calcio (après ceux contre l'AC Milan, Sassuolo et Udinese) en sus d'un match livré en Europa League face aux Suisses du FC Zurich. Ce qui lui permet d'améliorer son volume de jeu (il a accompli 978 minutes toutes compétitions confondues) et re-postuler pour une place parmi les 23 Verts qui défendront les couleurs lors de la phase finale d'Egypte-2019. Ce sera mission difficile tant le poste de latéral gauche a vu, depuis la grave blessure de Ghoulam, l'émergence de nouveaux éléments, Mohamed Farès et Ramy Bensebaïni notamment, lancés dans le bain aussi bien par l'ancien sélectionneur Rabah Madjer que par son successeur, Djamel Belmadi. Ceci sans oublier de préciser que sur un autre registre purement stratégique, le «rôle» de latéral gauche classique a quelque peu «fondu» sous la coupe de Belmadi qui privilégie un «meilleur équilibre» de sa ligne défensive. A savoir une défense plate qui offre moins de liberté aux hommes des couloirs défensifs même s'il est vrai que des «exceptions» ont été relevées lors de certaines rencontres de l'EN durant lesquelles le jeune Atal a apporté son soutien offensif sur le flanc droit et que, Farès et Bensebaïni ont tenté d'en faire de même sans grande réussite faut-il le préciser. Si bien que Belmadi qui affirme avoir en tête le «plus gros du contingent» qui prendra part à la CAN reste dans la réflexion, pour ne pas dire l'expectative, sur le choix du latéral gauche et du positionnement global de cette ligne. S'il prend en considération les seuls aspects liés au temps de jeu, les options Mohamed Farès (23 ans, Spal) et Ramy Bensebaïni (23 ans, Rennes) semblent les plus indiquées, ces deux éléments étant, respectivement avec 2 497 minutes en 30 matchs joués et 2 519 minutes en 45 apparitions (championnat, coupes locales et Europa Ligue), les plus compétitifs. Il n'en demeure pas moins que l'expérience de Ghoulam (28 ans), auteur de trois CAN (2013, 2015 et 2017) conserve une petite lueur d'espoir pour être retenu par Belmadi. D'ici la fin du calcio, le 26 mai prochain, il devrait enchaîner les titularisations respectivement face à l'Atlanta Bergame, Frosinone, Cagliari, Spal, l'Inter Milan et Bologne. Sept «finales» pour un joueur exemplaire qui voudrait bien oublier ses déboires avec l'EN vécus lors de Gabon-2017 avec cette fâcheuse bourde contre la Tunisie préjudiciable au parcours de la sélection durant la dernière édition. M. B.