C'est pratiquement la fuite en avant dans plusieurs communes de la wilaya d'El Tarf où les lois de la République, régissant la protection et la gestion rationnelle du portefeuille foncier, sont carrément empiétées et bafouées. Des maires, sans foi ni loi, ont utilisé ce Hirak et les flottements qui touchent l'administration pour commettre des dépassements d'une gravité sans commune mesure et les exemples sont légion. Dans la commune de Aïn El Assel, le maire vient d'autoriser une personne à s'accaparer un espace vert situé au milieu de la cité 100 logements afin de construire un kiosque, selon des documents officiels, dont nous détenons une copie. Même topo pour d'autres poches situées au centre-ville de ladite commune où le P/APC a accordé son aval pour deux autres lots au profit de proches de certains notables de la commune. Des décisions qui ont été prises sans passer par des délibérations de l'Assemblée communale en bonne et due forme et sans avoir eu le consentement de sa tutelle directe, à savoir le chef de daïra. Dans la commune d'El Tarf, c'est plutôt la débandade totale en matière de foncier et d'accaparement de terrains. En effet, des kits qui sont des containers ont été placés un peu partout dans le centre de la ville et faisant office de kiosques devant les yeux passifs et complices des responsables locaux. Pire, ce même maire est en train de régulariser des constructions illicites en leur octroyant des attestations afin de se raccorder au réseau électrique. Malheureusement, tout le monde laisse faire, autorités, services de sécurité etc. Un spectacle qui donne froid au dos et l'impression qu'on est dans un no man's land. Dans le même sens, des citoyens des autres communes nous ont affirmé, sans ambages, que les maires sont, ces jours-ci, dans une course contre la montre pour satisfaire leur clientèle mafieuse en nombre incalculable d'avantages en poches foncières et en projets des PCD. Ils savent que le changement qui s'opère, doucement mais inéluctablement, dans le pays va les toucher de plein fouet et qu'ils seront tous balayés d'un revers de main. Leurs jours sont comptés. Reste au wali de prendre les décisions qui s'imposent pour arrêter cette hémorragie aux conséquences incalculables et néfastes sur la société. Daoud Allam