Six athlètes dont la Portugaise Inès Henriques, championne du monde de la discipline, ont saisi le Tribunal arbitral du sport pour faire inscrire le 50 km marche féminin au programme des Jeux olympiques de Tokyo-2020, a-t-on appris hier auprès du TAS. Le recours qui vise la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et le Comité international olympique (CIO) a été enregistré par le TAS début avril. «Aucune date d'audience n'a encore été fixée pour cette affaire », a précisé le tribunal suprême en matière de sport, qui siège à Lausanne. L'IAAF a précisé que l'inscription de cette épreuve au programme des JO de Tokyo «avait été demandée l'an passé mais le CIO a répondu que c'était trop tard pour Tokyo». Le 50 km marche féminin n'est inscrit au programme des compétitions majeures que depuis les Mondiaux de Londres en 2017. Début mars, la Chinoise Liu Hong, championne olympique du 20 km marche en 2016, a écrasé le record du monde du 50 km à Huangshan (Chine) en 3 h 59 min 15 sec, devenant la première femme à passer sous les 4 heures. Liu Hong (31 ans), également détentrice du record du monde du 20 km, a explosé le précédent record de sa compatriote Liang Rui établi en 2018 (4 heures 4 min 36 sec). L'IAAF a engagé une réflexion sur les distances des épreuves de marche. Selon différentes propositions, le 50 km marche pourrait tout simplement disparaître et la marche compterait alors deux épreuves, le 10 km et le 30 km. Le champion du monde du 50 km et détenteur du record du monde de la distance (3 h 32 min 33 sec, en 2014) est le Français Yohann Diniz, triple champion d'Europe. Diniz a en revanche toujours échoué à obtenir une médaille aux Jeux olympiques, à Pékin- 2008, Londres-2012 et Rio-2016 où il a terminé 8e.