Les pharmaciens d'officines de la wilaya de Mila et en présence du président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), monsieur Messaoud Belambri, ont organisé, ce jeudi 9 mai devant le siège de la wilaya, un sit-in de solidarité avec leur collègue condamné à 10 ans de prison ferme. Au lendemain de la confirmation, par la cour de justice de Mila, de la condamnation à 10 ans de prison ferme, prononcée en première instance par le tribunal de Chelghoum-Laïd, à l'encontre d'une pharmacienne de Chelghoum-Laïd, accusée d'appartenir à un réseau de trafic de psychotropes, neutralisé dans ladite ville au mois de janvier passé et la confiscation de 1 350 comprimés, les pharmaciens d'officine de la wilaya de Mila et en présence du président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'Officine (Snapo), monsieur Messaoud Belambri, ont organisé, ce jeudi 9 mai, devant le siège de la wilaya, un sit-in de solidarité avec leur collègue incriminée tout en dénonçant une situation intenable et fortement préjudiciable, vécue par la corporation, due au vide juridique et au manque de couverture règlementaire et sécuritaire ! Le Snapo exige, en extrême urgence, l'amendement et la publication de la loi 04-18 et l'implication des représentants de la corporation dans toutes décisions les engageant, à défaut, «la cessation de la commercialisation de tous les produits hallucinogènes, devient de fait le seul recours qui s'offre à la corporation et advienne que pourra»! Brandissant des banderoles et des pancartes où on peut lire : «Les pharmaciens entre l'assassinat et la prison» – «Les pharmaciens victimes du vide juridique» – «Non à la criminalisation des pharmaciens, oui à l'amendement de la loi 04/18» ou encore «Je suis pharmacien, pas un dealer» – «Tous les pharmaciens sont en liberté provisoire». Les représentants du Snapo, reçus par la SG de wilaya en l'absence du wali, attendent et espèrent un répondant ou une quelconque réaction de la part des pouvoirs publics concernés, à défaut, ils se verront contraints d'exécuter leur menace de boycotter la commercialisation de ces dits produits ! A. M'haimoud