C'est de nouveau la guéguerre entre Abdallah Djaballah et Abderezzak Makri, qui reprennent ainsi l'échange d'accusations après un intermède de quelques mois. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et c'est le bras droit du président du FJD (Front pour la justice et le développement), Lakhdar Benkhellaf, qui a rouvert le champ des hostilités en faisant part du conseil de Djaballah à Makri de «ne pas sous-traiter l'idée de report des élections présidentielles qui était inspirée par l'ex-frère conseiller du président de la République», poussé à la démission par le mouvement populaire en cours dans le pays. C'était, précise Benkhellaf, lors de la rencontre entre Djaballah et Makri qui a suivi celle ayant vu le président du MSP rencontrer Saïd Bouteflika, ajoutant que le Cheikh avait récusé l'idée du report de l'élection présidentielle du 18 avril dernier car relevant d'une démarche «anticonstitutionnelle» et qu'il refusait de prendre langue avec «celui qui a usurpé la fonction de son frère et préside le pays par procuration». Et à Benkhellaf d'enfoncer Makri en l'accusant de rendre Djaballah pour responsable de l'échec de son initiative. Seulement, cette sortie du bras droit de Djaballah n'a pas été sans une réaction instantanée et virulente du MSP. Un des proches collaborateurs de Makri, Nacereddine Hamdadouche, a, en effet, répliqué, accusant des cadres dirigeants du FJD de rencontres secrètes avec ces forces extraconstitutionnelles que constituent l'ex-frère-conseiller du président de la République démissionnaire, la tête de l'Etat profond, l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et même avec un représentant de l'actuel Premier ministre, Noureddine Bédoui, lors de la constitution de son équipe, que la rue récuse pourtant. Des rendez-vous dont était au courant Djaballah qui tenait à ne pas en informer ni l'opposition et encore moins l'opinion publique. Hamdadouche qui soutient que le projet de consensus national proposé par son parti était destiné à toutes les institutions de l'Etat dont la présidence de la République et toutes les composantes de la classe politique, opposition et allégeance et la société civile en général, estime que les rencontres avec ceux qui sont considérés maintenant comme des forces extraconstitutionnelles relevait du «pouvoir du fait accompli» avec lesquelles tous les partenaires traitaient (institutions officielles, partis, associations, médias, ….) Et d'ajouter que ces contacts relevaient du projet de consensus national et n'étaient pas des négociations partisanes au profit du mouvement. Un projet à propos duquel Hamdadouche précise avoir émis des «conditions nationales dont l'accord de toutes les institutions de l'Etat pour ne pas entrer dans le cadre de la bataille des clans du sérail ou encore le souci que «toute l'opposition y soit présente sans exclusion aucune». M. K.