Encore une fois, et pour ce vendredi acte XIII, ils étaient des dizaines de milliers à battre le pavé et à crier haut et fort les mots d'ordre du Hirak, avec plus de détermination et d'engagement. Des dizaines de milliers de marcheurs venus des quatre coins de la wilaya pour rappeler aux décideurs que leur détermination reste inébranlable jusqu'au départ de tous ceux qui incarnent le système. «Bensalah dégage, Bedoui dégage ! Système dégage !», scandaient en chœur des marcheurs qui n'ont pas oublié le mot d'ordre «Yetnahaw ga3» (Ils doivent partir tous), «Chaâb Yourid Yetnahaw ga3 » (Le peuple exige leur départ), et autres «Ulac l'vot ulac» (pas d'élections), «La lintikhabat, tounadhimouha al 3issabat» (Non aux élections organisées par des gangs», d'autres manifestants criaient également « Gaïd Salah dégage !». Les marcheurs qui ont emprunté le grand boulevard Krim-Belkacem jusqu'au siège de la Wilaya, ont par la suite et comme vendredi dernier, fait le détour par le siège de la Sûreté de wilaya puis le pont Sayah avant d'aller vers le quartier Château d'eau en empruntant le boulevard Amirouche, réclamant l'annulation des élections du 4 juillet prochain et une période de transition gérée par des compétences nationales issues du peuple. Signalons qu'au passage devant le siège du RND, rue Benabdellah, les marcheurs ont effacé à l'aide de bombes aérosols les sigles RND, et ont inscrit en bas : «Produit périmé», le tout sous les applaudissements de milliers de marcheurs qui criaient à tue-tête, «RND dégage !», et «FLN dégage» et autres «RND à la poubelle». Comme quoi, les revendications de la population scandées dès les premières semaines du Hirak, sont toujours là avec la même détermination. Avis aux décideurs et à ceux qui espéraient l'essoufflement du mouvement pour faire passer leur feuille de route. Avis aux décideurs pour prendre en considération le cri du peuple et arrêter leur entêtement. Signalons que la marche s'est déroulée dans le calme total et, temps frais aidant, surtout après 15 heures, les milliers de marcheurs étaient toujours dans les rues de la ville à réclamer le départ de Bensalah et Bedoui et l'annulation des élections du 4 juillet prochain. Y. Y.