La commission de discipline qui s'est tiré une balle dans le pied en décidant des sanctions pour un match du championnat de Ligue 2 «réserves» (JSMS-USMH, ndlr) qui ne s'est pas joué à cause de la programmation d'un des deux clubs en confrontation, l'USMH, à la finale de la coupe d'Algérie «réserves», le 4 mai dernier à Blida, a fini par reconnaître son tort. Non sans commettre de nouvelles bourdes. En effet, la CD/LFP que préside Kamel Mesbah qui a enrôlé l'affaire 230 du match JSMS-USMH du 4 mai 2019 comptant pour la 30e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis, a décidé de reprogrammer (sic) ladite rencontre en renvoyant sur des faits farfelus. Dans le PV numéro 33 consacrant la réunion du mercredi 15 mai, les membres de la commission de discipline ont endossé la responsabilité de cette bourde aux deux instances qui gèrent les compétitions de coupe(FAF) et le championnat (LFP).«Après avoir revu le communiqué de la commission de la coupe d'Algérie, qui a fixé la finale de la Coupe d'Algérie en date du 04.05.2019, qui coïncide avec la même date de la 30e journée du championnat réserves Ligue 2, la commission de discipline procède à rectifier le PV n°32 et annule la sanction infligée à l'équipe visiteuse (USMH) et décide que le match JSMS/USMH soit reprogrammé. La commission décide que le match est à redésigner comme prévu dans les règlements», lit-on dans ledit procès verbal enrôlé sous le numéro 33 et inscrit sur le site de la ligue sous le numéro 31. Cette confusion dans le «chrono» confirme le manque de coordination entre la CD/LFP et l'administrateur chargé de gérer le site de la ligue. Ce dernier a respecté la chronologie en prenant en considération l'ordre des journées du championnat qui avait présidé durant la saison. Le dernier P-V (30) de la saison a été publié dans la journée du jeudi 9 mai avant d'être tronqué de l'affaire JSMS-USMH avant que les réseaux sociaux ne déclenchent le scandale. Numériquement, l'affaire en question devait être enrôlée dans un P-V annexe sinon un nouveau portant le numéro suivant (31) pas le 33 comme mentionné sur le P-V de la réunion tenue le mercredi 15 mai. D'où vient donc ce chiffre 33 porté sur le procès-verbal sur l'affaire numéro 230 ? Mercredi passé, le site de la LFP se confondait dans une incroyable gymnastique en apportant les précisions sur cette «méprise indépendante de sa volonté». En aucune manière, la CD ne cite dans sa nouvelle mouture les responsables (officiels de match, FAF ou LFP), encore à présenter des excuses au club harrachi. Ceci dans la forme. Dans le fond, la commission de discipline qui n'a pas traité un cas similaire, celui du match USMB-RCR qui n'a pas eu lieu du fait qu'il a mis aux prises une deuxième partie de la finale de la coupe (le Rapid de Relizane, ndlr), avait-elle la prérogative de décider de la reprogrammation de la rencontre JSMS-USMH comme souligné dans le P-V d'annulation et de rectification de la décision prononcée le 9 mai ? La réponse est forcément négative sinon cette commission pouvait aussi décider de la reprogrammation de la rencontre USMB-RCR qu'elle n'a pas traité du fait qu'elle n'a trouvé aucun rapport officiel mentionnant sa tenue et/ou son annulation. Si le match USMB-RCR avait lieu et qu'aucun incident ne s'était produit, la CD aurait tout simplement mentionné dans son P-V du 9 mai un RAS (rien à signaler) comme elle le fait d'habitude pour les rencontres qui se terminent sans aucun fait saillant. Ce qui prouve, une fois n'est pas coutume, la légèreté avec laquelle les dossiers disciplinaires sont traités par cette structure qui renferme des juristes qui, non seulement apprécient mal où différemment la réglementation en vigueur mais s'autorisent maladroitement quelques «pêchés» comme de reprogrammer une rencontre (voire deux si l'on considère que le match USMB-RCR n'a pas eu lieu) qui, somme toute, ne peut avoir lieu pour la simple raison que les principaux acteurs (joueurs et entraîneurs) sont partis en vacances il y a quinze jours. M. B.