Le président de la Fédération mondiale de karaté-do (WFK), l'Espagnol Antonio Espinos, a indiqué dimanche à Alger que les dirigeants de l'instance internationale «comptent énormément» sur la position de l'Algérie pour réintégrer le karaté-do au programme des Jeux olympiques 2024 de Paris. «Je suis venu en Algérie pour avoir des discussions plus étroites avec le président du Comité olympique et sportif algérien, Mustapha Berraf, également président de l'Association des Comités nationaux olympiques d'Afrique (Acnoa) dont le soutien est très important pour l'instance mondiale afin de faire changer la position du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris (COJO-2024)», a déclaré Antonio Espinos dans un entretien accordé à l'APS au siège du Comité olympique et sportif algérien (COA) à Alger. Le président de la WFK, qui effectue une visite de deux jours en Algérie, était accompagné du président de l'Union des fédérations africaines de karaté (UFAK), l'Algérien Mohamed-Tahar Mesbahi, également vice-président de la WFK, du patron de la Fédération algérienne de karaté-do (FAK), Slimane Mesdoui et du président du COA. «C'est très important pour moi et je peux même dire stratégique de se trouver en Algérie pour avoir l'opportunité de discuter avec le président de l'Acnoa et avoir son soutien par rapport à l'exclusion de notre discipline des JO-2024. Nous ne comptons pas baisser les bras pour changer cette décision», poursuit M. Espinos. Le premier responsable du karaté mondial n'a pas digéré l'absence de sa discipline aux JO-2024, appelant le COJO à reconsidérer sa position par rapport aux critères établis pour ne choisir que quatre disciplines additionnelles (escalade, surf, skateboard et break dance). «Les critères sont injustes. La réponse des organisateurs est que le karaté ne répond pas à la vision du Comité d'organisation de Paris-2024. La France est le pays du karaté par excellence, c'est pour cela que je ne comprends pas cette décision. Nous allons continuer à nous battre pour l'intérêt de tous les pratiquants de cette discipline dans tous les continents», a-t-il précisé. Concernant les efforts de la FAK, présidée par Slimane Mesdoui, l'Espagnol s'est dit «content du travail accompli par l'instance algérienne durant cette étape». «Je suis très content du travail accompli par la fédération durant cette étape qui est très importante. J'attends toujours une demande de la part de la FAK pour l'organisation d'un Grand-Prix international à Alger», a conclu le président de la WFK.