Un sit-in avec allumage de bougies a été organisé, dans la nuit de mardi dernier, à la place de l'ancienne mairie, à la mémoire de l'activiste politique et militant des droits de l'Homme Kamel-Eddine Fekhar décédé à l'hôpital de Blida suite à son transfert de la prison de Ghardaïa où il était en détention depuis le 31 mars dernier. Initiée par le Collectif des journalistes pour les libertés de Tizi Ouzou, l'action a rassemblé plusieurs dizaines de citoyens anonymes, des avocats, des militants politiques et des organisations des droits de l'Homme venus spontanément rendre un hommage, s'incliner à la mémoire du Dr Fekhar et réclamer justice et vérité sur sa mort en détention. Des citoyens, des journalistes et des avocats ont pris la parole pour dire leur indignation suite au décès tragique de l'activiste politique et des droits humains mozabite que tous considèrent injuste et arbitraire. Beaucoup ont tenu à clamer avec force leur refus de l'arbitraire, du déni des libertés et de toutes les entraves à leurs activités auxquelles font face les défenseurs des droits de l'Homme, les journalistes et les militants de tous bords. « Nous avons tenu à participer au rassemblement organisé par le Collectif des journalistes pour les libertés à la place de l'ancienne mairie à la mémoire du Dr Kamel-Eddine Fekhar, militant des droits de l'Homme arbitrairement incarcéré, décédé ce matin (mardi, ndlr), en raison d'une prise en charge déficiente durant sa grève de la faim », a tenu à témoigner sur sa page Facebook Rachid, militant et élu à l'APW. «Le Dr Kamel-Eddine Fekhar est victime d'un acharnement, d'une hogra judiciaire aux soubassements racistes de la part d'un pouvoir qui n'arrête pas d'attiser les haines communautaires dans le but de perdurer », estiment les membres du Collectif des journalistes pour les libertés, dans le texte de l'appel pour la tenue d'un sit-in d'un recueillement à la mémoire de Kamel-Eddine Fekhar, et pour «dénoncer l'acharnement qui a été à l'origine de l'irréparable». S. A. M.