Même si nombre de joueurs sélectionnés par Belmadi sont à Sidi Moussa depuis plusieurs jours, à l'exemple de M'bolhi arrivé à Alger le 20 mai dernier, le stage des Verts pour préparer la CAN-2019 (Egypte du 21 juin au 19 juillet) débutera officiellement aujourd'hui. Pas de répit pour nos internationaux qui, après juste une petite quinzaine de relâche, vont reprendre du service en vue de préparer le tournoi final de la CAN qui débutera dans moins de trois semaines en terre égyptienne. Après le coup de starter officiel donné par le sélectionneur national, Djamel Belmadi, à l'occasion de sa conférence de presse, samedi, désormais c'est place aux premiers ateliers préparatoires en présence de l'ensemble du groupe, y compris le milieu dijonnais Mehdi Abeid et le défenseur lensois Mehdi Tahrat qui avaient rendez-vous hier soir avec le retour des «barrages» pour, soit demeurer en Ligue 1 Conforama (Abeid) ou la rejoindre (Tahrat), dont l'arrivée est programmée pour aujourd'hui. M'bolhi, Doukha, Oukidja Mandi, Bounedjah, Guedioura, Belkebla, Mahrez et Feghouli étaient les premiers à rallier le Centre technique de Sidi Moussa. Leur présence a servi un premier travail de récupération mais également à discuter des choses du football et de la vie après une saison harassante et stressante pour ceux qui avaient des challenges en clubs (titres, accession ou même opération maintien). Le dernier contingent, et le plus important, devrait rejoindre le rassemblement aujourd'hui et, officiellement le stage de Sidi Moussa, consacré à une prise de contact en sus d'un travail de remise en forme qui s'étalera jusqu'à samedi prochain, jour choisi pour partir au Qatar où le grand chantier attend les troupes de Belmadi. Un sélectionneur des Verts qui a expliqué sommairement son plan de préparation et les raisons qui l'ont incité à opter pour le Qatar pour effectuer le stage final en vue de la CAN-2019. Un choix dicté par les conditions climatiques similaires entre l'émirat de la péninsule arabique et les bords du Nil. «Le choix de continuer notre préparation au Qatar était bien étudié. C'est beaucoup plus par rapport aux conditions climatiques, qui sont les mêmes qu'en Egypte. C'est vrai que c'était possible de rester à Alger, mais le climat est différent que celui d'Egypte, avec une température qui peut frôler les 30 degrés le soir et un taux élevé d'humidité. Ça aurait choqué les joueurs», a notamment expliqué le driver de l'EN qui estime par ailleurs que le lieu du stage permettra également de profiter de la présence de sparrings que des installations flambant neuf d'un camp de base conçu pour le Mondial-2022. «C'était important de réunir deux adversaires dans le même lieu, ce qui n'était pas évident. C'est l'une des raisons qui m'ont poussé à choisir le Qatar. Sur place, nous allons prendre nos quartiers dans un nouveau camp de base érigé pour le Mondial-2022 et jouer nos deux matchs amicaux dans le magnifique stade d'Al-Sadd», a-t-il dit. Durant le stage de Doha, le groupe suivra un programme spécifique qui comprendra tous les aspects d'une préparation de passage d'un cycle à un autre. Outre les chantiers technico-tactiques, l'entraîneur national visera à cimenter davantage les liens au sein du groupe. C'est dans ce sens que Belmadi a préféré d'abord réunir ses joueurs à Alger avant les fêtes de l'Aïd et ne pas les éloigner de leurs familles. «Les joueurs ne seront pas libérés pour passer les fêtes de l'Aïd El- Fitr avec leurs proches. Ils vont le passer ensemble ici à Sidi Moussa», a-t-il souligné lors de son passage devant les médias, samedi. L'ancien coach d'Al-Duhaïl pense qu'il faudrait se consacrer rapidement à un travail intense et spécifique en vue de rattraper les retards induits par l'impossibilité de réunir les joueurs durant les autres périodes de la saison. Allusion faite à ces dates Fifa qui n'offrent que très peu de temps pour mettre en place un vrai travail d'homogénéité et sur le plan sportif et celui lié au volet humain. Il citera à ce titre l'exemple du Kenya, premier adversaire de l'Algérie lors du premier tour de la CAN, le 23 juin au Caire, qui est «en avance sur le plan athlétique » car «l'équipe kényane travaille depuis le 20 mai». Et ce n'est pas tant la différence dans la durée de la préparation qui inquiète Djamel Belmadi. Ce dernier, qui estime être surtout «prêt le plus tôt possible», redoute, sans vraiment le dire, un mauvais départ de son team. «Nous n'avons pas le droit de prendre quiconque à la légère, tout le monde est armé en Afrique. Nous devons réussir nos débuts», a fait savoir l'ancien capitaine de la sélection qui ambitionne d'aller conquérir le titre africain en déployant tout son savoir, tout le désir des joueurs qu'il a choisis pour cette 18e expédition d'une sélection algérienne en terre africaine. M. B.