img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P1900602-05.jpg" alt="" Nous avons de l'ambition dans cette CAN"" / Comme à son habitude, Djamel Belmadi, devant les représentants des médias, hier au CTN de Sidi Moussa, était prêt à répondre à toutes les questions. Comme il fallait s'y attendre, les questions lors de la rencontre Belmadi - presse, ont tourné autour de la liste que le sélectionneur national a rendue publique cette semaine en prévision de la CAN-2019. Le premier cas soulevé, est celui de l'attaquant Islam Slimani, retenu à la surprise générale pour le voyage de l'Egypte. Mais Belmadi tient à rappeler que son protégé dispose d'une grande expérience et avec un style de jeu qui va peser sur les défenseurs adverses. «Slimani arrive en sélection avec, certes, un statut de deuxième attaquant. On s'est déplacé chez lui, on a discuté et il n'a jamais été aussi motivé que cette fois-ci. Il a compris le rôle important qu'il aura à jouer. Et c'est tant mieux», a indiqué Belmadi, qui refuse que tout le monde se focalise sur Slimani. Et d'ajouter: «Vous allez me dire pourquoi pas Naïdji. Islam est là pour un autre style de jeu que Bounedjah, alors que Naïdji ressemble plus à ce dernier. En plus, Naïdji n'a pas d'expérience sur le plan international, même pas avec son club. Certains peuvent décrier ce choix, je le sais, mais pour moi, certains points ont une grande importance. L'expérience de Slimani est précieuse». Le sélectionneur national n'a pas manqué de rappeler que Slimani, que certains jugent aujourd'hui «fini pour la sélection» avait par un passé récent été l'idole de toute une génération. «Le football est amnésique et quelque fois ingrat. Il ne faut pas oublier ce qu'il a fait pour le pays, ces 42 millions, qui sont mécontents pour cette sélection, sont ceux qui étaient contents il y a quelque temps. C'est un guerrier, qui fait mal, qui pèse sur les défenses. C'est un joueur qui arrive en étant décrié, cela peut être intéressant», dit-il encore pour clore ce dossier. Quant aux joueurs de Montpellier, Andy Delort, le sélectionneur national, estime que c'est un cas «exceptionnel», puisque le joueur attendait la réponse de la FIFA, qui a tardé. «Je ne pouvais pas attendre encore plus. Au moment de faire ma liste, il n'était pas sélectionnable, en raison de ce problème administratif. Il a eu la naturalisation civile, mais pas sportive», explique le conférencier. S'agissant de Adlène Guedioura, l'autre surprise, Belmadi affirme que ce choix a été fait après la défection pour blessure de Victor Lekhal et Oussam Chitta. «Guedioura a fait une prestation contre le Bénin qui m'a laissé sur ma faim. Pour parler clairement, il m'avait déçu. Avec les blessures de Chitta et Lekhal, on n'avait pas d'autres choix», explique-t-il. Avant d'enchaîner avec le cas de Zeffane, préféré à Loucif et affirmer: «Pour Loucif, c'était une réflexion. C'est un joueur que j'apprécie énormément, mais je pense que Zeffane a plus d'expérience que lui. C'est un élément plus important et puis il y a Attal. Certes, la saison de Zeffane n'a pas été au top, mais il a fait, quand même, une belle saison.» Toujours avec la liste des joueurs retenus, Belmadi évoque les cas de Tahrat, Abdeid et M'bolhi, qui reviennent, les trois, de blessure: «Les trois joueurs sont actuellement prêts. Tahrat a enchaîné 4 titularisations depuis son retour de blessure, alors que j'ai toutes les asurances concernant Abeid. Pour M'bolhi, il est ici depuis le 20 mai et fait un énorme travail avec Bouras. Tous les feux sont au vert pour lui.» Quant au cas de Faouzi Ghoulam, qui s'estime black-listé par Belmadi, ce dernier avance tout le contraire. «Je me suis déplacé personnellement en Italie pour le voir. Il m'a fait parvenir le message qu'il n'était pas prêt de jouer cette CAN et se préparer pour la prochaine saison. Il m'est impossible de le tirer par le col et le faire venir, maintenant s'il estime qu'il est black-listé, c'est lui qui le dit. Avec moi, personne n'est et ne sera black-listé, je ne le fait pas avec un joueur que je vais rencontrer chez lui». Voilà ce qui mérite d'être clair. A propos du stage du Qatar, qui débutera dans quelques jours, après celui de Sidi Moussa, Belmadi, estime que tout a été fait pour que les joueurs s'adaptent aux conditions réelles du tournoi: «Le stage au Qatar a été préparé pour mettre en condition les joueurs, car l'élément essentiel est le climat qui est comme en Egypte avec 40°. L'Egypte et le Qatar ont les mêmes températures et le même taux d'humidité. Autre raison, celui d'avoir des adversaires. Dans ce sillage, je remercie la FAF et le Qatar d'avoir pu disposer des deux sparring-partners que sont le Mali et le Burundi.» Sur les chances de son équipe en Egypte, Belmadi affirme que le plus important est de bien négocier le premier match face au Kenya. Un adversaire à prendre très au sérieux. «Le Kenya est au travail depuis le 20 mai. C'est une sélection qui est en avance sur toutes les sélections. Je ne prendrai aucune équipe à la légère», prévient le coach. «On est sorti lors du premier tour en 2017 avec 6 entraîneurs consommés depuis et une situation délicate avant mon arrivée. Donc, il aurait été plus facile de dire qu'on avait un énorme travail et qu'il fallait du temps. Mon ambition est de gagner la CAN. L'ambition c'est gratuit, et moi je ne m'interdit pas d'en avoir. Tout le monde avait déclaré qu'il fallait faire bonne figure, pour moi, il faut être ambitieux», enchaîne encore Belmadi. Il estime que cela ne constitue aucune pression sur ses joueurs. «Ce sont des joueurs de haut niveau. ils vont jouer une CAN. On a gagné six matchs en 20 ans de CAN et ce serait fou de dire qu'on va gagner le trophée. On a l'ambition d'aller gagner la CAN et les joueurs sont appelés à se donner à fond. J'ai entendu des gens qui commentent cette déclaration et j'ai été outré. Quand les autres le font c'est légitime, quand c'est nous, on nous prend au mot. Ceux-là sont intellectuellement malhonnêtes», indique le successeur de Rabah Madjer, qui appelle à sortir de cette normalité de toujours perdre.