La communauté universitaire ne baisse pas les bras en affichant la même détermination à investir la rue jusqu'au départ du système et de l'ensemble de ses anciennes figures. Pour le quinzième mardi consécutif depuis plus de trois mois, plusieurs centaines d'étudiants accompagnés par les enseignants et les travailleurs de l'Université Abderrahmane-Mira ont battu le pavé pour manifester une nouvelle fois haut et fort leur désaveu au régime politique en place et réclamer une véritable transition démocratique dans le pays. Tout au long du parcours de la manifestation observé à partir du campus universitaire de Targa-Ouzemour jusqu'à la place de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel, point de chute de la marche, les manifestants ont repris des slogans réclamant un changement radical du régime tout en fustigeant «La maffia au pouvoir». «Système dégage», «Y'en a marre de ce pouvoir», «Etudiant s'engage, système dégage», «Pouvoir assassin», «El nidal, el nidal hatta yasqat el nidam», «Ulac l'vot ulac», «Ulac smah ulac», «Djazaïr hourra dimocratia», ont été autant de slogans scandés en boucle par les manifestants. Les marcheurs ont brandi aussi des banderoles, des affiches et autres pancartes sur lesquelles sont portés les mots d'ordre appelant au départ de l'ensemble des figures incarnant l'ancien régime encore en poste. Les attaques des manifestants ciblent en partie le chef d'état-major, Gaïd Salah, le chef du gouvernement Bedoui et le chef de l'Etat par interim, Abdelkader Bensalah, exigeant par la même occasion leur départ. A. Kersani