Après le rassemblement observé ,mercredi passé , à l'intérieur de la cour de Béjaïa , à l'appel de l'Ordre des avocats de Béjaïa (ORAB),les robes noires sont sorties dans la rue ,hier , au niveau du chef-lieu de wilaya pour réitérer leur solidarité avec le mouvement populaire , enclenché le 22 février dernier, et réclamer le départ du système. Plusieurs centaines d'avocats ont pris part à l'entame d'une marche qui s'est ébranlée du tribunal pour arpenter les principales artères de la cité Tobal, Naceria ,le siège de la Wilaya et El-Khemis pour faire la boucle et revenir au point de départ de la manifestation afin de réaffirmer leur engagement à rester mobilisés jusqu'au « départ du système et la mise en place d'une véritable transition démocratique». Tout en déployant des emblèmes aux couleurs nationales et amazighes ,les robes noires ont brandi aussi de nombreuses banderoles et autres pancartes portant des mots d'ordre en faveur de la consécration de la démocratie et de la justice. « Art 7: le peuple est la source de tout pouvoir ,la souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple», «Système dégage !», «Pour un Etat de droit !», « Les avocats aux côtés du peuple !», «Non à la répression et à l'humiliation des manifestants pacifiques !» , «Pour l'indépendance totale de la justice qui garantit l'Etat de droit » ont été autant de mots d'ordre écrits sur les banderoles et les pancartes par les avocats manifestants. Les robes noires ont également scandé tout au long du parcours, dans une ambiance de fête, des slogans hostiles au régime politique. « Nidhal nidhal hata yrouh nidam», «Système dégage !», «Viva l'Algérie, yetnahaw gaâ !», «Pouvoir assassin !», «Djazaïr hourra dimocratia !», «Bensalah dégage !», «Gaïd Salah dégage !», «Bedoui dégage!», «Aâdala hourra moustaqila !», «Ulac smah ulac !», «Ulac l'vote ulac !», etc. ont été les quelques mots d'ordre repris à tue-tête par les avocats de Béjaïa qui ont également ,à l'occasion, exigé «la lutte contre la corruption à travers l'ouverture de dossiers» liés à ce grave phénomène qui a gangrené le pays . «Yetcharou gaâ (ils doivent tous être jugés) », ont scandé les avocats qui ont également observé une minute de silence devant le siège de la Wilaya en hommage aux martyrs de la révolution et de la démocratie dans le pays. Par ailleurs, il convient de signaler que les avocats de Béjaïa observent un mouvement de grève depuis mercredi passé et ce, jusqu'à aujourd'hui lundi sous le même mot d'ordre, réclamer le départ du système et la consécration d'un Etat de droit. A. Kersani