Les épreuves du bac débutent demain, dimanche. 674 831 candidats sont concernés par cet examen qui va durer cinq jours. Pas de nouvelles dispositions pour cette session qui, une nouvelle fois, se déroulera sous haute surveillance pour éviter toute tentative de fuite de sujets, un phénomène qui a entaché ces épreuves depuis quelques années maintenant. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le risque de fuite des sujets du bac menace une nouvelle fois la session de 2019 dont le coup d'envoi sera donné demain. Pourtant, pour venir à bout de ce phénomène, des mesures de dissuasion ont été mises en place par le ministère de l'Education. Au total 674 831 candidats vont se plancher durant cinq jours sur les épreuves de cet examen, dont 411 431 candidats scolarisés et 263 400 candidats libres. 4011 élèves issus des écoles privées vont aussi passer ces épreuves. Selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, la filière des sciences expérimentales occupe la première place en nombre de candidats avec 37% du nombre total. La filière lettres et philosophie vient en seconde place en comptabilisant 25,10% du nombre total des candidats, suivie avec 13% par la filière gestion et économie. Ils sont seulement 3,06% du nombre total de candidats à passer le bac dans la filière mathématiques. La session du bac 2019 ne connaîtra pas de nouvelles dispositions, assure le ministère de l'Education nationale. Les élèves auront le choix entre deux sujets et une demi-heure supplémentaire leur sera accordée. Les portes des centres d'examen ouvriront à partir de 7h30 jusqu'à 8h00. L'examen débutera dans la matinée à 8h30 et un retard d'une demi-heure, entre 8h et 8h30 sera toléré. Une demi-heure de retard sera également accordée lors des épreuves de l'après-midi qui débutent à 15h. Le ministre de l'Education a indiqué que l'organe de lutte contre la cybercriminalité sera aussi activé pour la troisième année consécutive. Il est chargé de localiser en temps réel toute personne qui diffuserait les sujets d'examen au niveau des centres de déroulement. Des caméras de surveillance sont également prévues au niveau des centres de stockage des sujets. Les classes d'examen seront-elles également équipées de caméras de surveillance? Cela reste impossible, estime Meziane Meriane, coordinateur du Snapest. « Si l'on arrive à équiper tous les centres de stockage c'est déjà beaucoup, cela demande beaucoup de moyens et je ne pense pas que le ministère de l'Education puisse équiper aussi les salles d'examen» a-t-il souligné. Le ministre de l'Education nationale a menacé de poursuites judiciaires les auteurs de diffusion et de fuite des sujets sur les réseaux sociaux. La triche au bac est également intolérable, avertit M. Belabed qui rappelle que les auteurs risquent une exclusion pour une période de cinq ans lorsqu'il s'agit d'un candidat scolarisé et de dix ans pour un candidat libre. Selon le ministre de l'Education, 1700 cas de triche ont été enregistrés l'année dernière. D'ailleurs, selon M. Belabed, «il est temps de penser à changer la nature des questions de sorte à ce que le candidat n'aille pas chercher les réponses ailleurs». Les mesures de surveillance décidées par le ministère de l'Education vont-elle venir à bout, cette année, du phénomène de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux ? Le ministère de l'Education reste confiant. S. A.