Lors des trois premiers jours du baccalauréat session 2018, le ministère de l'Education nationale a enregistré plus de 40 000 retardataires, dont 202 ont été exclus, à travers les établissements pédagogiques du pays. Le directeur de l'enseignement secondaire au ministère de l'Education nationale, Abed Atoui, a exprimé sa grande satisfaction quant au recul du nombre des retards enregistrés lors des trois premiers jours de la session 2018 du bac, soulignant que seulement 202 candidats à travers le territoire national sont exclus, dont 80% sont des candidats libres. «Ces candidats sont arrivés aux centres d'examen au-delà de 08h30 sans justificatif», a expliqué M. Atoui lors de son passage à l'émission Kahoua Ou Djournan de la chaîne Ennahar. A ce propos, il a précisé que 40.427 candidats retardataires avaient des justificatifs, c'est la raison de leur non-exclusion. Ce nombre, a-t-il poursuivi, représente les retardataires arrivés aux centres de déroulement d'examen entre 08h00 et 08h30, soit avant la distribution des sujets du baccalauréat où le candidat a le droit de poursuivre ses examens. «Le nombre de retardataires enregistrés sur tout le territoire national est de 5,69% des candidats qui se sont présentés au baccalauréat», a-t-il dit. Dans ce sens, il y a lieu de rappeler que pour cette année, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a mis en place une série de mesures en faveur des retardataires pour éviter la répétition du scénario de l'année précédente où 10.000 candidats ont été exclus. Ainsi, elle avait retardé l'attribution des feuilles d'examen d'une demi-heure pour permettre aux candidats de rejoindre leurs centres d'examen, à condition qu'ils soient munis d'un justificatif, alors qu'un retard au-delà de 8h 30 (le temps consacré à la distribution des sujets) constitue une cause suffisante pour priver le candidat de passer son examen. En plus de cette mesure, Mme Benghabrit avait appelé, à chaque occasion, les candidats à respecter l'heure fixée pour les examens, soulignant que passé ce temps, le candidat ne pourra pas y participer. S'agissant des cas relatifs à la triche, M. Atoui a annoncé que 353 cas de triche ont été enregistrés lors des trois premiers jours. A cet effet, le directeur a précisé que 83% des candidats concernés par la triche sont des candidats libres. A ce sujet, il a rappelé que la tutelle a mis en place un plan d'action pour prévenir le phénomène de triche mais aussi de fuite de sujets, notamment en posant des affiches pour sensibiliser les candidats contre la gravité de la triche, la réhabilitation du siège régional de l'Office national des examens et concours (ONEC), la réduction des centres de conservation des sujets d'examen, l'installation d'appareils de brouillage et de caméras de surveillance et d'enregistrement au niveau des centres d'impression des sujets du baccalauréat et ceux de conservation, et l'interdiction des appareils technologiques à l'intérieur des centres d'examen. Pour rappel, 709.448 candidats passent depuis mercredi dernier le bac dont 40% sont candidats libres. Pour assurer le bon déroulement de cette épreuve, 260.000 encadreurs et 180.000 gendarmes ont été mobilisés pour cette session.